Sortie à Bruxelles

 

Prévue initialement les 25 et 26 avril…2020 et déprogrammée suite Covid, cette sortie organisée par Michèle a finalement eu lieu les 23 et 24 mars 2024.

La précédente sortie du Club à Bruxelles a eu lieu le 11 décembre 2004. Le CR de cette sortie.

Michèle, Hélène, Anne, Marcel, Vincent et Jacques ont pu découvrir le samedi les facettes Art Nouveau de Bruxelles* en compagnie de Béatrice, amie d’Hélène (visite de la Maison de Victor Horta, architecte belge (1861-1947), visite de la maison de Marie Debard (1857-1926) et d’Édouard Hannon (1853-1931) et puis déambulation dans les rues de Bruxelles pour découvrir d’autres facades de maisons Art Nouveau) et le dimanche visiter l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique** en compagnie de Jean-Michel Bragard, médiateur scientifique. 

 

*  L’Art Nouveau, qui signifie littéralement « nouvel art », était un mouvement artistique qui a émergé à la fin du 19e siècle, principalement en réaction au style rigide et académique de l’époque. Il visait à rompre avec les conventions esthétiques établies et à introduire un style plus organique, inspiré par la nature, la flore, le monde marin et le japonisme. Le but est la création de formes à la fois simples et harmonieuses où sont privilégiées les courbes, les arabesques et les volutes.

À Bruxelles, l’Art Nouveau a connu un épanouissement particulier grâce à l’influence de plusieurs architectes et artistes visionnaires. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute Victor Horta, considéré comme le pionnier de l’Art Nouveau en Belgique. Horta a conçu plusieurs bâtiments emblématiques à Bruxelles, notamment sa maison « Horta » (1898–1901), qui est désormais inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ses œuvres se distinguent par leur utilisation novatrice du fer forgé, du verre et d’autres matériaux, ainsi que par leurs formes organiques et leurs lignes fluides.

  • La maison Horta. Demeure de l’architecte belge Victor Horta, cet hôtel particulier a été construit au tournant du siècle. Elle représente une tentative de créer un environnement Art nouveau complet, des mosaïques aux vitraux et au mobilier. Horta a accordé une place prépondérante à la lumière, se différenciant des intérieurs de maisons bourgeoises, généralement sombres. C’est l’exemple d’une œuvre individualiste, moderne, anticonservatrice.

N’ayant pas l’autorisation de prendre des photos à l’intérieur de la maison, ci-après quelques photos extraites du site internet de la maison Horta :

  • La maison Hannon. Autre maison visitée celle de Marie Debard et Edouard Hannon. Édouard Hannon était un personnage important dans le contexte de l’Art Nouveau à Bruxelles. Hannon était un écrivain, journaliste, critique d’art, photographe et collectionneur belge. Au début de sa carrière comme ingénieur chez Solvay à Dombasle (54) il a pu rencontrer les artistes de l’Ecole de Nancy, notamment Emile Gallé maître verrier, céramiste et Jacques Grüber, maître verrier. Bien qu’il ne soit pas un artiste ou un architecte lui-même, Hannon a joué un rôle essentiel dans la promotion et la diffusion de l’Art Nouveau à Bruxelles et au-delà : passionné d’art et fervent défenseur des artistes et des mouvements avant-gardistes de son époque, il était profondément intéressé par l’Art Nouveau et a contribué à sa reconnaissance et à sa popularité, notamment à travers ses écrits et ses critiques d’art. Son engagement et son influence dans la scène artistique bruxelloise ont contribué à faire de la ville un centre majeur de l’Art Nouveau en Europe. Son travail de promotion et de soutien aux artistes de ce mouvement ont laissé une empreinte durable sur l’histoire de l’art à Bruxelles et ont contribué à préserver l’héritage de l’Art Nouveau pour les générations futures.

Enthousiasmé par l’exposition universelle de Paris en 1900, manifestation emblématique de la Belle Époque et de l’Art Nouveau, le couple Hannon confie à leur ami Jules Brunfaut (1852-1942) le soin de construire une maison en s’inspirant des maisons de Victor Horta. Le résultat est une maison qui fait la synthèse de l’art nouveau belge et de l’art nouveau français.

Après ces 2 visites, nous déambulons dans les rues de Bruxelles à la découverte d’autres façades de maisons Art Nouveau et notamment de superbes portes d’entrée.

**  L’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique

Une journée à l’Institut, que nous appellerons désormais le Museum, menée tambour battant par Jean-Michel Bragard qui nous a fait parcourir en 9h les 450 Ma de l’histoire de la vie, la géologie de la Belgique, les 3 étages de l’exposition permanente du Museum + l’exposition temporaire sur les « Géants ». Sans parler des sorties géologiques passées et à venir organisées par Jean-Michel.

L’attraction majeure du Muséum est sans conteste l’exposition des iguanodons de Bernissart.

Les iguanodons de Bernissart sont une collection emblématique de fossiles qui ont été découverts à Bernissart, en Belgique, à la fin du 19e siècle. Ces fossiles représentent un groupe d’iguanodons, des dinosaures herbivores qui vivaient au début du Crétacé, il y a environ 125 millions d’années.

La découverte des iguanodons de Bernissart a eu lieu en 1878 dans une mine de charbon, où des ouvriers ont trouvé les premiers restes fossiles à 322m de profondeur. Les fouilles ont révélé plus de 30 squelettes presque complets, ce qui en fait l’une des découvertes de dinosaures les plus importantes jamais réalisées.

Les fossiles ont été extraits avec précaution et ont finalement été transférés au Musée royal de l’Institut des Sciences naturelles de Belgique, situé à Bruxelles. Ils sont maintenant exposés dans une salle spéciale, une cage de verre,  dédiée aux iguanodons, nous offrant une vue fascinante sur ces impressionnants dinosaures.

Ce qui rend les iguanodons de Bernissart particulièrement remarquables, c’est qu’ils ont été retrouvés dans une position qui suggère qu’ils ont été submergés par des eaux de crue dans un ancien marécage, où que le sol de ce marécage se soit effondré, miné par un sous-sol karstique. Cette découverte exceptionnelle a permis aux scientifiques de mieux comprendre la paléobiologie et l’environnement de ces créatures préhistoriques.

Les iguanodons de Bernissart sont devenus une attraction majeure au Musée des Sciences naturelles de Bruxelles, attirant des visiteurs du monde entier. Ils représentent non seulement une découverte scientifique importante, mais aussi un symbole de la richesse du patrimoine paléontologique de la Belgique et de l’importance de la préservation et de l’étude des fossiles pour mieux comprendre l’histoire de la vie sur Terre.

Mieux qu’un long discours, voir l’histoire de la découverte, l’étude et la mise en valeur de ces iguanodons sur le site du Museum ou sur le site de Google arts.

Les iguanodons ne sont pas les seuls dinosaures présentés au Museum : Tyranosaures, Mésosaures, Prognatondon … et ‘Arkhane’, ce dinosaure du genre Allosaurus, découvert récemment aux USA qui sera peut-être l’holotype d’une nouvelle espèce ! Il est prêté au Museum par son propriétaire privé. 

Journée entrecoupée de la pause de midi sur la place Jourdan, une place de marché avec, au centre, la Maison Antoine, célèbre baraque à frites croustillantes et moelleuses à l’intérieur ;  en bordure de la place, des bistrots où l’on peut amener … ses frites, en l’occurrence celles achetées à la Maison Antoine ! sauf que certains ont préféré faire bande à part avec une formule moules frites en duo.

De retour au Museum, Jean-Michel nous offre un passionnant voyage à travers les 540 millions d’années d’évolution depuis le Cambrien. Nous sommes témoins de la diversité stupéfiante des espèces malgré les grandes extinctions de masse ; l’apparition des trilobites, des orthocères (illustrés dans le schéma évolutif des nautiles), et des goniatites (mis en lumière dans le schéma évolutif des ammonites) ; la diversification des poissons, qui deviennent les premiers vertébrés à coloniser les milieux aquatiques ; l’émergence des tétrapodes marins, ouvrant la voie à la conquête de l’environnement terrestre par les vertébrés ; l’expansion des forêts de fougères et de conifères, entraînant la formation de vastes dépôts de charbon ; la formation de la Pangée, ce supercontinent résultant de la fusion des terres émergées ; l’apparition des dinosaures, leur diversification et leur disparition ouvrant la voie à l’explosion et à la diversification des mammifères à l’Éocène ; la fragmentation ultérieure de la Pangée ; les glaciations répétées, marquant des périodes glaciaires et interglaciaires. Enfin, l’émergence des hommes modernes (Homo sapiens) et le développement ultérieur de la civilisation humaine. OUF !

Quel voyage fascinant à travers les âges de la Terre ! Un parcours rempli de découvertes et d’émerveillements qui est résumé sur le site du Museum : Passé, présent et futur : les merveilles de l’évolution.  

 

En prévision de Pâques, chacun fait provision de quelques chocolat autour de la Grand-Place de Bruxelles avant le retour à Paris.

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