Les coquilles au temps de la Préhistoire

  • Datés de 150 000 ans BP, 32 coquilles de Nassarius gibbosulus (Linnaeus, 1758) = Tritia  gibbosula (Linnaeus, 1758) façonnées par percement et ocrés, présentant des traces d’usure par suspension ont été trouvées dans la grotte de Bizmoune près d’Essaouira au Maroc. Ces éléments de parure semblent pour l’instant être les plus anciens découverts à ce jour.

Tritia  gibbosula (Linnaeus, 1758) ou ‘nasse bossue’ est un coquillage vivant en eau peu profonde, toujours présent actuellement en méditerranée orientale.  

 

 

 

 

  • Dans une des 4 grottes préhistoriques du mont Carmel, la grotte Skhul, (datation autour de 100 000 ans BP), près d’Haïfa, en Israël a été découverte une sorte de perle en coquille perforée de gastéropode marin, Nassarius gibbosulus (Linnaeus, 1758). Un coquillage de la même espèce (datation autour de 90 000 ans BP) a été trouvé dans l’Oued Djebana Tébessa, Algérie. 

 

 

 

 

  • Datées de 82 000 ans BP, les parures exhumées par les archéologues dans la grotte des Pigeons à Taforalt (nord-est du Maroc) sont composées de 13 coquillages appartenant à l’espèce Nassarius gibbosulus (Linnaeus, 1758).

 

  • En Afrique du Sud dans la grotte de Blombos découverte par l’archéologue Christopher Henshilwood, des dizaines de gastéropodes Nassarius kraussianus (Dunker,1846) datés de 75 000 ans BP, percés, servaient sans doute de parure. Lien sur fichier Blombos extrait du site « Hominidés ».

 

 

 

 

 

  • Des coquillages percés et peints à la main ainsi que des traces de pigments, retrouvés par une équipe internationale de paléontologues, dans une grotte du sud-est de l’Espagne, laisse penser qu’il y a 50 000 ans, les néandertaliens se paraient de bijoux.

 

  • Analyse des fossiles de Cro-Magnon (Les Eyzies-de-Tayac) datés d’environ 30 000 ans AP par Dominique Henry-Gambier. 

 

  • Une coiffe comportant plusieurs centaines de coquillages dans la sépulture d’un jeune homme dit « le jeune prince » dans la grotte des Arene Candide, en Italie, datée d’environ 28 000 ans AP (époque gravettienne).

 

  • Dans la grotte de Grimaldi, proche de Menton, se trouve le squelette de « la Dame du Cavillon ». La tête était recouverte d’une résille sur laquelle étaient attachées quelques dizaines de coquillages (Nassa ou Cyclonassa neritea) ainsi que des canines de cerf percées. Datation 24 000 ans AP (Gravétien final).

 

  • Prieur Abel : Les coquillages du Paléolithique à l’âge du Bronze au Moyen-Orient et en Méditerranée orientale : interprétations environnementales et utilisation humaine. (site Persée)

 

  • « On a vu très rapidement qu’il avait été aménagé, au niveau de l’apex…où la coquille a été cassée, percutée pour enlever le bout pointu. Et après sur le bord extérieur du coquillage, pour régulariser ce bord. Et on a vu aussi qu’il avait été aménagé à l’intérieur au niveau des spires où il y a deux perforations ». Carole Fritz, archéologue. Dans la grotte préhistorique de Marsoulas (Pyrénées), un triton-conque (Charonia lampas) vieux de 18000 ans (époque magdalénienne) semble avoir été aménagé pour émettre des sons.

 

 

  • Le site préhistorique de Pincevent (La Grande Paroisse, Seine-et-Marne) dans la vallée de la Seine est le plus grand gisement magdalénien découvert en Europe. Il a livré les vestiges d’un campement magdalénien saisonnier de chasseurs de rennes datant d’environ 12 300 ans. Des parures à base de fossiles de l’éocène y ont été découvertes. L’analyse en est faite par Marian Vanhaeren dans un article publié sur le site Persée : « La parure, de sa production à l’image de soi – Un dernier hiver à Pincevent, les Magdaléniens du niveau IV0″ 

 

  • « Une sépulture néolithique à Ensisheim (Haut-Rhin) a livré les restes d’un enfant de moins de 5 ans portant sur lui 187 objets d’origine lointaine : des coquillages de Méditerranée occidentale et orientale (1 perle tubulaire et 1 médaillon de ceinture en spondyle, et 51 colombelles (Columbella rustica) ; des coquilles fossiles tertiaires du Bassin parisien (131 perles circulaires et 1 médaillon de ceinture en Venericardia planicosta). » (Dossier de presse de l’exposition « Signes de richesse » au Musée national de Préhistoire, Les Eyzies-de-Tayac).

 

  • Et que dire de la richesse des parures du Néolithique à base dee Spondylus gaederopus, Cerastoderma edule ou autre coquille de Cardiidés, Glycymeris bimaculata, Pseudunio auricularia, quelques gastéropodes Nucella lapillus, Littorina obtusata, Trivia monacha, Natica (willemeti ou catena), Columbella rustica, Zebrina detrita et pour finir les scaphopodes DentaliumLire « Parures de coquillages du néolithique en Europe » (vie-ve millénaires av. J.-C.) par Sandrine Bonnardin sur le site OpenEditions Journals
     

 

  • Un site de chasse à la gazelle datant du néolithique (-9000 ans BP) a été découvert dans le sud de la Jordanie. Ce gigantesque piège était constitué de murets canalisant les gazelles vers un entonnoir ou elles étaient piégées et abattues. Dans un des campements à proximité du site de chasse a été découvert un sanctuaire précédé de deux stèles anthropomorphes. Derrière ces deux stèles, 150 fossiles de nautiles et d’ammonites sont fichés dans le sol ! 
 
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