Géomorphologie du Bassin Parisien

Le Bassin de Paris est un vaste plateau avec des terres cultivées, des forêts, et quelques buttes témoins, entaillé par des vallées.

Il s’appuie sur le Massif Armoricain à l’Ouest, le Massif Central au Sud, les Vosges à l’Est, le Massif Ardennais au Nord-est. Il est ouvert au Nord sur le Bassin Belge et au Nord-Ouest sur la Manche.

Sur le plan géologique, le Bassin Parisien est un bassin sédimentaire formé par le dépôt, au fond de la mer, de calcaire, de minéraux, de squelettes d’animaux et de restes de végétaux. Ces dépôts constituent un empilement de roches sédimentaires alternant entre des couches meubles et rigides qui se redressent vers la périphérie.

Les roches sédimentaires sont disposées en auréoles concentriques et empilées les unes sur les autres comme des « assiettes ». Elles sont ordonnées selon leur âge, les plus récentes se trouvant au centre et les plus anciennes en périphérie.

Ces roches se sont formées sur des zones de faible altitude régulièrement envahies par la mer lors des périodes de haut niveau marin de type transgressions (suite à l’effondrement du terrain ou liées à un réchauffement de la planète) ou exondées par la mer lors des périodes de bas niveau marin de type régressions (suite à l’élévation du terrain ou refroidissement climatique).

Elles témoignent donc des mouvements de va-et-vient des océans au cours des temps géologiques.

Elles reposent en profondeur sur des roches essentiellement granitiques, désignées sous le terme de socle, dont elles constituent la couverture.

Coupe schématique du Bassin Parisien entre le Massif Armoricain et la plaine d’Alsace, d’après Cavelier, Mégnien, Pomerol et Rat (1980)

L’article de Jean Gaudant †, paru dans le bulletin de l’AGBP n°51/4 de décembre 2014, met en lumière d’autres figures emblématiques de la géologie du BP. Il souligne la contribution significative à l’étude géologique du BP de la part d’éminents scientifiques tels qu’Alexandre Brogniart, Omalius d’Halloy, Constant Prévost, Elie de Beaumont, Alcide d’Orbigny et Edmont Hébert. Ces chercheurs ont apporté des contributions majeures à la compréhension de la géologie et de la formation du Bassin de Paris.

Et cet autre article du même Jean Gaudant « L’exploration géologique du BP. Quelques pionniers, le plus souvent méconnus. » présenté lors de la séance du 23 mai 1990 dans le cadre des Travaux du Comité Français d’Histoire de la Géologie. 

 

Bibliographie :

  • La première coupe historique du stratotype d’Etampes, dressée par Lavoisier en 1767 – François Ellenberger – Comité français d’histoire de la géologie (COFRHIGEO) (séance du 22 février 1989)
  • Notre territoire un sous-sol et des hommes (2014) – Livret guide exposition Géofestival Fontainebleau Gatinais
  • Inventaire du patrimoine géologique de l’Essonne – Conseil Général de l’Essonne Direction de l’Environnement
  • Deux siècles de stratigraphie dans le bassin de Paris – Patrick De Wever (2002)
  • Bulletin de l’AGBP 51/4 de déc 2014
  • COMITÉ FRANÇAIS D’HISTOIRE DE LA GÉOLOGIE (COFRHIGEO) (séance du 23 mai 1990)

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