Carte minéralogique où l’on voit la nature et la situation des terreins qui traversent la France et l’Angleterre par Jean-Etienne Guettard (1746) – Considérée comme la première carte géologique jamais publiée – Gallica BNF
"Monsieur de Réaumur imagine comment le Golfe de Touraine tenait à l’Océan et quel était le Courant qui y charriait les Coquilles, mais ce n’est qu’une simple conjecture donnée pour tenir lieu de véritable fait inconnu, qui sera toujours quelque chose d’approchant. Pour parler sûrement sur cette affaire, il faudrait avoir des espèces de Cartes Géographiques dressées selon toutes les Minières de Coquillages enfouies en terre. Quelle quantité d’observations ne faudrait-il pas et quel temps pour les avoir ! Qui sait cependant si les Sciences n’iront pas un jour jusque-là, du moins en partie !" Compte rendu par M. de Fontenelle, secrétaire de l’Académie Royale des Sciences, de la communication de M. de Réaumur sur les fossiles de Touraine (1720).
Sous l’impulsion de Jean-Etienne Guettard, natif d’Etampes et ancien assistant de Réaumur, lui-même assisté du jeune Antoine Laurent de Lavoisier, la cartographie géologique moderne prend naissance dans la région d’Etampes, notamment avec la publication de la « Carte minéralogique où l’on voit la nature et la situation des terreins qui traversent la France et l’Angleterre » en 1746 par Guettard. Cette carte est considérée comme la première carte géologique jamais publiée.
Du même auteur parait en 1753 la « Carte minéralogique de l’Election d’Etampes » suivie de « L’atlas minéralogique de la France » en 1767. Les premières coupes lithostratigraphiques qui apparaissant dans les marges latérales de la feuille n°55 de la « Carte minéralogique des environs de Fontainebleau, Estampes, et Dourdan » ont été réalisées par Lavoisier, tandis que des représentations plus globales de la géologie du Bassin Parisien ont été proposées par Cuvier et Brogniart en 1811, puis par Homalius d’Halloy en 1816.
La carte géologique du Bassin de Paris la plus récente est éditée en 2014 par l’AGBP à l’occasion de son 50 ème anniversaire. JD