Le Domaine de Grignon

                              Sommaire

** Historique du domaine ** L'école d'Agriculture ** Le domaine agricole  ** L'arbre de fer ** Le Musée du Vivant, collections et projet culturel ** Cartes postales anciennes ** Bibliographie


             Château de Grignon – vue ancienne

A une trentaine de kilomètres à l’ouest de Paris, Grignon est un des plus beaux sites de l’Ile de France. Situé dans la vallée du Rû de Gally, le Domaine est traversé par ce ruisseau qui prend sa source prend sa source dans le parc de Versailles à l’est de la ferme de Gally, entre le Grand Canal et le parc du Grand Trianon et se jette dans la Mauldre, affluent de la Seine.

Cet établissement se compose de deux parties :

– Les bâtiments d’administration et d’enseignement ainsi que les laboratoires sont regroupés autour du Château de style Louis XIII à l’est d’un parc de 291 hectares ceint par un vieux mur d’environ 7 kilomètres de long.

– En dehors des murs, la ferme d’expérimentation de l’Ecole et ses exploitations sur 219 hectares.

Ancien plan cadastral du domaine intra-muros et vue aérienne des bâtiments actuels.

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1- HISTORIQUE

Des vestiges d’origine humaine attestent de l’occupation du site par l’homme bien avant l’implantation du village de Grignon au XIIème siècle.

Sur le champ de la « Défonce » à l’intérieur du parc actuel, on peut trouver de nombreux éclats de silex ainsi que quelques pierres polies.

Au lieu-dit « Le fond de Thiverval » on a découvert une chambre souterraine du IIIe ou IVe siècle attestant la présence d’un ancien centre de fabrication de poteries. Cette salle rectangulaire contenait divers outils et des fragments de céramique d’époque Gallo-romaine et Mérovingienne.

La véritable histoire du Domaine commence en 1140, lorsque le seigneur du lieu, Hugues de Buc, fait édifier une chapelle en l’honneur de St Jean l’Evangéliste. Le site de ‘Greignon’ fait partie du finage de la paroisse de Thiverval et il est composé de petites parcelles et de chaumières, sauf autour du castel primitif de Grignon, probablement situé près de l’emplacement de l’actuel pavillon Dehérain (« Histoire de Grignon » par Lucien Brétignière). Aux XIVe et XVe siècles la Chatellerie de Poissy dont dépendaient ‘Tyverval-Buc’ et ‘Greignon’ devint la propriété de différents seigneurs qui, par acquisition de parcelles, accroissent la superficie du domaine.

En 1537 le domaine est acquis par François 1er qui en fit d’abord don à Guillaume Poyet (1473-1548), chancelier de France, grand instigateur de ‘l’Ordonnance de Villers-Cotterêts‘ (1539) qui obligea que tous actes juridiques du royaume « francoys » soient « prononcez, enregistrez et délivrez aux parties en langage maternel, françoys et non autrement » et posa les bases de l’état civil français.

A la disgrâce de ce dernier en 1545, François 1er confia le domaine à « sa très chère et très aimée cousine », en fait sa maîtresse Anne de Pisseleu, duchesse d’Etampes, elle-même contrainte par Henri II à le rendre en 1553 à Diane de Poitiers (décès en 1556), une de ses favorites. Après un embrouillamini de succession entre Anne de Pisseleu et les héritiers de Diane de Poitiers, Charles IX confirme, en 1568, Françoise de Brézé, fille ainée de Diane de Poitiers, en tant que propriétaire du domaine. 

En 1582 Grignon et Buc sont cédés par Charles Robert duc de Bouillon, petit-fils de Diane de Poitiers, à Pomponne 1 de Bellièvre (1529-1607), diplomate, surintendant des finances, marié à Marie Prunier, dame de Grignon, fille de Jean Prunier, seigneur de Grignon et Catherine de Senneton.

En mars 1585, Pomponne 1 de Bellièvre obtient d’Henri III l’érection de la terre de Grignon en châtellenie

Leur fils Nicolas de Bellièvre (1583-1650), président à mortier du Parlement de Paris, ayant épousé Claude Brulart de Sillery, fit, en 1636, édifier le château Louis XIII actuel.

Le fils de Nicolas, Pomponne II de Bellièvre (1606-1657) succède à son père comme président à mortier du Parlement de Paris. Il épousera le 17 novembre 1633 Marie de Bullion. En 1651, Louis XIV érige le domaine de Grignon en marquisat : Pomponne II devient le premier marquis de Grignon.

Grâce à de nouvelles acquisitions de parcelles, la superficie du domaine est portée à 290 ha. En 1657, au décès de Pomponne II, son frère Pierre de Bellièvre hérite du domaine. En 1674, un mur d’enceinte de 7 kilomètres est construit autour du domaine qui devient une réserve de chasse. L’agrandissement et la clôture du domaine de Grignon modifièrent l’aspect du village de Thiverval en sacrifiant une partie de ses maisons et obligeant au déplacement du village vers l’Ouest.

Le 12 mai 1682, suite aux difficultés financières de Pierre de Bellièvre, le domaine est vendu à André III Potier de Novion (1659-1711). Le domaine va rester dans cette famille jusqu’à la révolution.

Le château se présentait sous son aspect d’aujourd’hui mais était entouré de 4 fossés secs plantés d’arbres fruitiers. Deux ponts permettaient l’accès en carrosse à l’intérieur du château.

A la mort d’Anne Marie Gabrielle de Brassac (1747-1793), dernière descendante de la famille Potier de Novion et dernière marquise de Grignon, le domaine fut mis sous séquestre et le château sous scellés et l’on procéda à la vente des meubles, des effets, du château et de la ferme.

Pierre-César Auguié, receveur général des finances et administrateur général des Postes, acquit la propriété en 1796 et entreprit de la remettre en état. Il venait fréquemment à Grignon voir ses filles, leur maman, ancienne femme de chambre de Marie-Antoinette, s’étant suicidée de désespoir devant son sort tragique.

L’une de ses filles, Aglaé dite Eglé devint la meilleure amie de pension d’Hortense de Beauharnais (fille de la future impératrice Joséphine et future reine de Hollande) qui, avec elle, suivait à St Germain les cours de la pension fondée par madame Campan, sœur de madame Auguié et ancienne première femme de chambre de la reine. Aussi les deux jeunes filles venaient ensemble à Grignon et Joséphine les y accompagnait souvent.

Aussi, quand Bonaparte décida de marier le Général Ney afin qu’il reste dans son entourage direct, Joséphine et Hortense pensèrent-elles à Eglé.

C’est ainsi que le 5 août 1802 le mariage fut célébré à la mairie de Thiverval puis dans la petite chapelle de Grignon (acte du mariage). A cette occasion le général Ney portait le sabre courbe offert par Napoléon, sabre qui devait, après les cent jours, le faire reconnaître et arrêter.

Après le divorce de Napoléon, Eglé voulut suivre Joséphine en exil ce que lui interdit son mari. Toute sa vie Eglé resta fidèle à son amie Joséphine, qu’elle rencontrait souvent, ainsi qu’à la mémoire de son mari fusillé le .

 

Elle revint en pèlerinage à Grignon en 1821 avec ses quatre fils en souvenir des moments de bonheur qu’elle y avait connus.

M. Auguié vendit le domaine en 1803 au général Jean-Baptiste Bessières, Maréchal d’Empire (1804) et 1er Duc d’Istrie (1809), qui y fit de grands travaux, remeubla le château dans le style Empire et planta 60000 arbres dans le parc. Au cours de l’hiver 1809-1810 il invita l’Empereur à Grignon, accompagné d’une suite nombreuse dont le roi de Bavière, les reines de Naples et de Hollande, le général Duroc, grand maréchal du palais, le maréchal Davout,…

A cette occasion les chevaux de l’Empereur rencontrèrent des difficultés à franchir le pont méridional puis le passage conduisant au vestibule d’honneur et Napoléon fut d’une humeur massacrante au diner et au bal. Bessières fit démolir le passage et combler le fossé méridional.

Bessières fut tué en 1813 à Lutzen laissant à sa veuve une situation financière très difficile suite aux énormes dépenses de remise en état du domaine. Pour sauver la Duchesse, Napoléon fit racheter la propriété par les Domaines et la laissa en jouissance à la famille Bessières pour être affecté au fils Napoléon Bessières 2ème Duc d’Istrie (1813), à sa majorité, après remboursement des dettes.

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2- L’ECOLE d’AGRICULTURE

En 1818 une ordonnance royale autorisa Madame Bessières à vendre le domaine. Le château, le parc et les terres de Grignon, d’une superficie de près de 500 hectares, ont été acquis le 24 Juin 1826 par le Roi Charles X. Celui-ci concède l’ensemble à bail pour 40 ans à la Société royale agronomique.

Au sein de cette Société, Antoine-Rémy Polonceau (1778-1847), polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussée, fonde en 1827 avec Auguste Bella (1777-1836) lieutenant-colonel de l’armée napoléonienne et Chevalier de l’Empire l’Institution royale agronomique de Grignon, société d’actionnaires issus des plus grandes familles du royaume (dont Charles X), avec la mission de « convertir le Domaine Royal de Grignon en une ferme modèle pour les divers genres de culture, et d’enseigner par des expériences et des procédés pratiques les théories et les méthodes de l’agriculture perfectionnée, ainsi que les arts qui concourent à ses développements

 

Le premier Directeur de cette école fut Auguste Bella. Un exemple de bonne pratique agricole est inscrit sur un des panneaux qui entourent le monument élevé à sa mémoire, dans le parc de Grignon : « Rarement la terre est mauvaise mais souvent elle est mal utilisée, on n’a jamais trop d’engrais, jamais de labours trop profonds ».

En 1828, Auguste Bella autorisa l’admission de cinq élèves, première promotion de l’école. En 1833, on commença à concevoir l’idée d’un diplôme qui devint réalité en 1836.

Entre-temps une ordonnance royale du 14 février 1829 autorisa l’échange du domaine de Grignon et de 26 propriétés privées du Roi pour le terrain et les bâtiments des Feuillants à Paris à condition que Grignon soit affecté à l’Institution royale agronomique. En 1832 le domaine de Grignon devînt domaine de l’Etat.

Suite à la volonté du gouvernement d’étendre l’enseignement agricole, la chambre des députés adopte le 3 octobre 1848 un décret-loi l’organisant et le 1er Novembre 1849 Grignon devient « Ecole régionale d’agriculture », au même titre que « Grand Jouan » (futur Rennes), Saint Angeau dans le Cantal et la « Saulsaie » (futur Montpellier) pour former « des chefs d’exploitation, propriétaires ou fermiers, moraux, capables et instruits ». les écoles régionales sont des écoles d’application pour l’industrie rurale ; l’enseignement doit donc être dirige vers la pratique de l’agriculture. L’enseignement de Grignon passe sous la responsabilité de l’état alors que la gestion du domaine demeure sous la responsabilité de la Société royale agronomique.

Dans le même temps est créé à Versailles une grande école supérieure d’agriculture : l’Institut agronomique.

En 1850, Auguste Bella, âgé de 73 ans, est remplacé par son fils François. Ce dernier va beaucoup améliorer l’Ecole et l’exploitation agricole.

En 1852, l’Institut agronomique de Versailles ainsi que l’Ecole régionale de Saint Angeau sont fermées et Grignon devient « Ecole impériale d’agriculture ». Toutefois son statut n’est pas modifié.

En 1867, à l’expiration du bail de 40 ans octroyé par le Roi Charles X, la Société royale agronomique est dissoute. L’école accueille une centaine d’élèves.

De 1870 à 1961, Grignon se transforme en « Ecole nationale d’agriculture ». Beaucoup d’événements vont marquer cette période :

    • En 1870 l’école n’assure pas la rentrée des élèves compte tenu de la guerre avec la Prusse.
    • En 1873, un arboretum est implanté dans le parc du domaine. 
    • Visite du président de la République, Mac-Mahon.
    • En 1895, Grignon accueille son maximum d’élèves : 239 élèves réguliers et 9 auditeurs libres. Les études se poursuivent sur 3 ans. Cet afflux d’élèves a nécessité un agrandissement des bâtiments à partir de 1896.
    • En 1900, année de l’Exposition Universelle, les visiteurs affluent et le Congrès International d’Agriculture y vient en excursion. L’ensemble des visiteurs étrangers soulignent la large contribution de la fameuse « Ecole de Grignon » au développement du progrès agricole dans le monde entier. Cette même année voit, dans le cadre du Congrès International de Géologie, une délégation de scientifiques visiter la falunière, sous la conduite de Stanislas Meunier ( géologue, professeur au MNHN et à l’Ecole nationale d’agriculture de Grignon.

 

 

 

  • En 1908, le titre d’ingénieur agricole fut accordé aux élèves diplômés des 3 écoles nationales d’agriculture.

 

  • En 1913 la mixité à Grignon est instituée. Visite du président de la République Raymond Poincaré le 22 octobre. 

 

 

  • En septembre 1915, l’école n’assure pas la rentrée des élèves compte tenu de la guerre avec l’Allemagne. 133 élèves et anciens élèves de Grignon vont périr lors des combats entre 1914 et 1918

 

  • En 1917, un centre de réadaptation aux travaux agricoles pour les mutilés (blessés et réformés) de la guerre de 14/18 est ouvert dans l’école par le commandant et député des Vosges, Constant Verlot. Nouvelle visite du président de la République Raymond Poincaré. 

 

 

  • « Homme retournes à la nature, Oubliant le son du canon, Gloire ! gloire à l’agriculture ! Gloire à nous fils du vieux Grignon ! » Extrait de « l’Hymne Grignonnais » créé à la fin de la guerre. 

 

La seconde guerre mondiale sera une période tourmentée pour le domaine de Grignon. Son Directeur depuis 1937 Eugène Vandervynckt est mobilisé en 1939, puis fait prisonnier par les allemands, il revient à Grignon en mai 1941, après le bref intérim de Lucien Brétignières, et sous son impulsion le domaine Grignon devient une antenne du réseau de résistance Prosper créé par un service de renseignement britannique. En 1943 Eugène Vandervynckt adhère personnellement à ce réseau de résistance. Arrêté et déporté il décèdera à Dachau, le 1er mai 1945.

 

                                            Le château de Grignon – vue actuelle

  • En 1946, au sortir de la guerre, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) est fondé pour répondre à une demande sociale pressante « nourrir la France ! ». Cette période d’après-guerre connut l’explosion du machinisme agricole et l’élaboration de techniques modernes de travail. Cela offrait aux enseignants et aux élèves un intérêt sans cesse renouvelé pour suivre les efforts des agriculteurs et de leurs organismes professionnels.

Durant cette première moitié du XXe siècle, Lucien Brétignière (1877-1953) entre à l’école comme étudiant en 1893, y devint professeur en 1898 et en fut le Directeur par interim durant les années d’occupation allemande lors de la seconde guerre mondiale. Il consacre son énergie inlassable à améliorer les méthodes de cultures. Il fut maire de Thiverval-Grignon de 1925 à 1953. Son nom a été donné à l’Avenue qui conduit à l’entrée de l’école. 

En 1961, Grignon devient « Ecole nationale supérieure agronomique ». La grève de Mai 1968 fut l’occasion d’une remise en question et d’une réorganisation des programmes d’enseignement. L’année 1972 marque une date importante dans l’histoire de l’ENSA Grignon et de l’INA Paris. Ces deux établissements ont été fusionnés par le décret du 31 décembre 1971 qui a donné naissance à l’Institut national agronomique Paris-Grignon, appelé à se développer harmonieusement dans ses deux centres.

Octobre 1988 : Le Club Géologique de La Poste et France Télécom en Ile de France (devenu Club géologique IdF) est invité à Grignon par Jean-Jacques Durey alors sous-directeur de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon. Une Convention pour la réalisation d’une fouille scientifique dans la falunière sous le contrôle du Muséum National d’Histoire Naturelle est signée. Elle sera régulièrement renouvelée par la suite.

                                                  La Géologie au fronton des Laboratoires

Le 4 Mai 1996, une carte postale ancienne (date inconnue) représentant la falunière (recto de la carte) a servi de support « premier jour » au timbre émis à l’occasion du cinquantième anniversaire (verso) de la création de l’INRA.

Le 1er Janvier 2007, l’INA P-G, l’École Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts et l’École Nationale des Industries Agricoles et Alimentaires de Massy se regroupent en un seul établissement, l’Institut des Sciences et Industries du vivant et de l’environnement, dénommé AgroParisTech.

En 2008 le rattachement d’AgroParisTech à l’Université Paris-Saclay et son transfert sur le campus Paris-Saclay est établi. Le domaine de Grignon est mis en vente en 2020.

Nota : Le campus d’AgroParisTech vu par Gaspard König dans « Humus » (lauréat du prix Interallié 2023) : « La mare au diable pour promeneur de l’anthropocène. » 

Une Exposition organisée à l’occasion des journées du patrimoine 2013 par Le Musée du Vivant (voir aussi ci-dessous) et l’Association Patrimoine AgroParisTech raconte la longue histoire d’AgroParisTech. Sous la plume de Jean Vincent et Pascal Clerc (CFSG) : Grignon – de la fin du terroir paysan (1674) au haut lieu de l’agronomie (1826), un bien commun à l’aube d’un grand tournant (2021).

Découvrez aussi les grandes évolutions du domaine de Grignon en images sur le site de l’Association Grignon 2000 qui a réalisé une frise historique du domaine ! 

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3- LE DOMAINE AGRICOLE

Grignon - Un coin de la ferme

L’ensemble des surfaces du Domaine comporte :

– 315 hectares en surfaces assolées, enherbées et en expérimentation végétale,

– 145 hectares de bois,

– 30 hectares de constructions, cours, jardins, routes et chemins,

soit un total de 490 hectares (plan d’affectation des surfaces en 1899).

Plan general du domaine de Grignon1910 . Photo Jean Michel Pournin
Plan général du domaine de Grignon en 1910. Photo Jean Michel Pournin

Les productions animales de la ferme représentent environ 150 vaches laitières, 170 génisses, 530 brebis mères.

Dans cet ensemble, il y a lieu de signaler tout spécialement :

  • Le centre d’expérimentation agricole, d’environ 40 hectares, comprenant plus de 3000 parcelles, dont la plupart datent d’une vingtaine d’années. Ces parcelles sont utilisées par la chaire d’agronomie de l’Ecole pour l’étude et la mise au point des techniques de production, en collaboration avec l’INRA,
  • Le champ d’essai de la station agronomique, d’une surface d’un hectare et demi, créé en 1875 par Dehérain. Certaines des 130 parcelles font l’objet d’études ininterrompues, à caractère fondamental ou appliqué, depuis près d’un siècle. Par son ancienneté, ce dispositif constitue, aux dires des spécialistes, un matériel de travail inestimable et irremplaçable, unique en Europe continentale.
  • L’arboretum créé à partir de 1871 par Pierre Mouillefert (1846-1903) enseignant de sylviculture à l’Ecole nationale d’agriculture de Grignon géré actuellement  par l’association de l’Arbre de fer (voir ci-dessous). 

Une présentation d’ensemble de l’évolution du parc de Grignon est disponible sur le site de l’Arbre de fer 

Plan des zones du parc en 2016 par l'association de l'Arbre de Fer
Plan des zones du parc en 2016 par l’association de l’Arbre de fer

Grignon, nom réputé générateur de compétences dans les connaissances agricoles, a évolué au cours du temps pour accueillir des structures bien adaptées à l’enseignement et dont la mission première est de former chaque année 200 ingénieurs agronomes de toutes nationalités, ayant une large culture scientifique.

Une communauté de travail de près de 2000 personnes réunit chercheurs, enseignants-chercheurs et étudiants.

Une grande diversité de spécialités est proposée :

– débouchés dans les secteurs des bio-industries, bio-technologies, protection de la nature, aménagement de l’espace, agriculture, industries et activités liées, services, coopération internationale,

– formations en association avec divers partenaires,

– travaux de recherche conduits en partenariat.

La formation est sanctionnée par le diplôme d’ingénieur agronome de l’INA-PG. L’Institut National Agronomique Paris-Grignon a fêté en 2011 ses 35 années d’existence.

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4 – L’Arbre de fer

L’association de L’Arbre de fer a été créée en 2001 afin d’assurer la protection et la promotion de l’environnement naturel du campus d’AgroParisTech site de Grignon et tout particulièrement de l’arboretum mis en place à partir de 1871 par Pierre Mouillefert (1846-1903) enseignant de sylviculture à l’Ecole nationale d’agriculture de Grignon, du jardin anglais, du jardin botanique et du ‘labyrinthe‘. Depuis 2005 L’Arbre de fer, en plantant des arbres à l’occasion de chaque promotion d’élèves, enrichit l’espace mémoriel de l’école d’agriculture. 

 

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5 – Musée du Vivant

A noter la création en 2005 du « Musée du Vivant » pour rassembler les collections patrimoniales d’AgroParisTech.

« Le but en est à la fois de préserver les richesses de l’institution et de les inscrire dans un projet culturel d’avenir.

Le musée conserve ainsi :

  • des collections scientifiques aux anciens usages pédagogiques (planches de botanique, maquettes agricoles, herbiers, boites d’entomologie, instruments scientifiques, éléments de xylothèque etc.) ;
  • des collections historiques liées à la vie de l’établissement (photographies de promotion etc.) dont les archives de personnalités telles que René Dumont et René Dubos ;
  • des collections artistiques acquises grâce à d’importants dons (Michel Granger, Speedy Graphito, René Pétillon, Bernard Plossu, Luc Schuiten etc.) ;
  • une collecte de vie quotidienne sur le visage de l’écologie dans notre quotidien (autocollants, packaging, timbres, vinyles, jouets etc.) ;
  • Les fonds recouvrent une période qui s’étend de la pré-écologie depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui, permettant ainsi d’aborder l’écologie scientifique, culturelle, politique et de vie quotidienne. » Extrait de la brochure du Musée du Vivant

Accès à la brochure et au site internet du Musée du Vivant. 

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6- CARTES POSTALES ANCIENNES

Pour terminer, voici une série de cartes postales anciennes présentant quelques vues du domaine et de la vie estudiantine de « l’Ecole Nationale d’Agriculture de Grignon » (appellation officielle qui eut cours de 1870 à 1961).

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Bibliographie :

« Histoire de Grignon » par Lucien Brétignière et L. Risch, Impr. de Langlois, Châteauroux,1910

« Grignon, de l’Institution Royale… à l’INA-PG – Deux siècles d’agronomie » – Philippe Joly, René Doligé et Jean Renaud et al, 1995, Editagro.

Mairie de Thiverval-Grignon – site internet

Pierre-Michel van WIN, Geneanet

« Le mariage de NEY au château de GRIGNON » extrait de ‘Un grand Mariage au Temps du Consulat’ de Georges Maugin -éditions ’Librairie Mercier’ (1930) 

Fabrice Bourrée « La Résistance en Ile-de-France », AERI, 2004 – Musée de la résistance en ligne.

Alain Piffaretti « Grignon, bastion de la résistance pendant la guerre ». paru dans le journal « Les Echos » du 5 août 2023.

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