« Il a peut-être manqué à ces Physiciens quoique d’ailleurs très-sçavans, un talent familier à l’Auteur de cet Ouvrage ; c’est la pratique du dessein. Qui peut mieux faire connoître toutes les différences des Coquilles, que de les dessiner d’après nature ? Le moindre repli, les finesses de la forme, du contour, de la bouche, rien n’échappe, & rien ne développe mieux leur vrai caractère. » (Dezallier d’Argenville 1742 : 116-117)
1- Iconographie des Coquilles fossiles de l’Eocène du bassin de Paris
Cette petite iconographie regroupe en une vingtaine de planches les principaux gastéropodes et bivalves de l’époque Eocène (étages Cuisien, Lutétien et Bartonien) que l’on a pu trouver dans les différents gisements du bassin de Paris, aujourd’hui presque tous inaccessibles.
Ils sont classés par familles et sous-familles et présentent les espèces les plus fréquentes et représentatives de cette période.
Ce modeste travail n’a évidemment pas pour prétention de concurrencer les ouvrages de référence (iconographies de Deshayes et de Cossmann), et ne vise en aucun cas à l’exhaustivité. Il ambitionne seulement de faire un tour d’horizon un peu plus développé que dans les ouvrages généralistes sur le sujet
L’idée en est née lors de l’exhumation, l’été 2018, de quelques feuillets réalisés à l’âge de quinze ans, alors que je me passionnais pour la paléontologie, et que j’effectuais quelques soties de prospection sur le terrain, à Villiers-Saint-Frédéric ou Chaumont-en-Vexin par exemple (et que, de ce fait, je commençais une petite collection).
J’avais réussi à me procurer quelques ouvrages (Catalogue des Fossiles tertiaires de Furon et Soyer, Guide Rouge du Bassin de Paris et même des photocopies du légendaire Cossmann). Ces planches déjà réunies sous le titre de Coquilles Eocènes, étaient naturellement très lacunaires, et cet embryon d’ouvrage resta inachevé.
Il aura eu le mérite de servir d’idée génératrice pour le présent fascicule, dont la réalisation est liée à un regain d’intérêt pour la Paléontologie et plus précisément pour les coquilles de l’Eocène, pour lesquelles ma fascination ne s’est jamais démentie. Et ceci, pour une raison très simples : elles sont belles !
Claude Ledoux
Iconographie des Coquilles fossiles de l’Eocène du bassin de Paris (Version 2024)
2- Quelques gisements fossilifères
Après avoir réalisé l’iconographie précédente, j’ai souhaité poursuivre mon travail en réalisant des fiches sur quelques gisements où j’ai eu l’occasion de fouiller, soit récemment, soit il y a fort longtemps.
Mon choix s’est porté sur des sites de différents étages, comportant une faune différenciée, pour éviter une monotonie des espèces représentées.
J’ai fait précéder les planches de dessins d’une courte notice donnant quelques précisions sur le gisement concerné. Il n’est sans doute pas besoin de préciser que ce travail n’a pas pour objectif d’ajouter quoi que ce soit aux nombreux travaux scientifiques déjà réalisés.
En revanche, ils ont été une nouvelle fois l’occasion d’admirer, en les dessinant, l’élégance, la beauté et la diversité des formes de ces coquilles. 
Quelques gisements fossilifères (avril 2024)