Les informations et schémas ci-dessous sont extraits de la brochure « Die Entstehung eines Maares »
Dans le Champ Volcanique de l’Eifel, on compte 75 maars. Dans la partie sud-est, autour de Daun, 6 maars sont nés l’un après l’autre, d’explosions phréato-magmatiques dans un temps géologique court (de 20000 à 30000 ans, à l’époque de la dernière glaciation), le long d’une fisssure orientée sud-est/nord-ouest.
Les masses éjectées sont principalement constituées de fragments de roches arrachées à l’entonnoir ; Il y a peu de cendres volcaniques issues du magma .
Les roches qui n’ont pas été pulvérisées par les explosions (dans l’Eifel, ce sont principalement des schistes, des grès, des argiles) retiennent l’eau, ce qui permet la formation des maars, dont les niveaux se trouvent à des altitudes différentes.
Mais l’Eifel est toujours en mouvement et continue à s’élever. Les sources thermales chargées en gaz carbonique sont très nombreuses et montrent qu’il y a en-dessous de l’Eifel une zone de température très élevée atteignant au moins 400 km de profondeur (plume). L’explosion la plus récente (Ulmener maar) remonte à il y a à peine 10.000 ans. Les scientifiques pensent donc que le volcanisme de l’Eifel n’est pas éteint mais se trouve seulement dans une phase de repos.
Schémas de formation des maars
Le magma monte dans une faille et entre en contact avec une zone gorgée d’eau souterraine : transformation de l’eau en vapeur d’eau, dilatation, explosion.
Dans la zone du foyer d’explosion se forme une cavité qui peut se trouver à plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Les roches situées au-dessus de la cavité s’effondrent, créant un cratère d’effondrement en forme d’entonnoir dans lequel s’amassent les tufs et les roches arrachées au socle. En surface, formation d’un anneau de tuf sur les bords de l’entonnoir.
Les eaux souterraines se rassemblent dans l’entonnoir et le remplissent.
Compte-rendu préparé par JC, BD, JG,DP, HQ et RS. Traductions réalisées par BD