Adressé aux Services préfectoraux en charge des manifestations.
Copie au Collectif pour le Futur du Site de Grignon mardi 12 janvier 2016
Bonjour. Je viens vers vous suite à l’entretien téléphonique avec vos services hier matin, concernant le projet de manifestation sur Grignon samedi 16 janvier. Vous me demandez mon sentiment sur ce dossier, le voici…
Ne reniant à personne le droit de penser et de manifester, je ne m’oppose donc pas, par principe, à cette manifestation.
Cependant, je n’y participerai pas… Ni même ne la pense judicieuse… Une telle action est, à mon sens :
– Soit très tardive (il aurait fallu se « battre » contre la vente du site avant que celle-ci ne soit voté au Conseil d’administration de l’Agroparistech) car les décisions de départ pour Saclay sont désormais prises, avec les mises en vente des différents sites. Et ces décisions passent très au-dessus des « pouvoirs décisionnaires » d’un maire ; ce sont des décisions d’Etat et le « lobbying » devait s’exercer avant ces prises de décisions.
– Soit, prématurée ou dérisoire… En effet, puisque la décision est prise et que tout est déjà engagé, la pire des choses pour la Commune serait que le site de Grignon ne trouve pas acheteur d’ici au départ de l’Agro… Je préfèrerais donc que, puisque que l’on ne peut plus se battre « contre » (et c’est le seul objet avancé par le collectif pour cette action de samedi), que le thème de cette action prévue soit « pour » un projet différent… s’il y en avait un…
Je note enfin que les organismes de la région (APPVPA) ou de l’Agro (Grignon 2000), qui ont « pignon sur rue », concernés et intéressés en premier chef (eux !), ne souhaitent pas être partie prenante de ce mouvement…
La première est dans le même état d’esprit que moi ; en attente d’une décision et vigilante sur le futur projet qui serait présenté… La seconde, en accord avec la ferme expérimentale et ayant bien compris que l’on ne peut pas réécrire l’histoire, travaille sur un autre projet qui pourrait être mis en balance avec celui du PSG…
Vous l’avez compris, je n’interdirai ni n’autoriserai rien dans cette affaire… Je laisse le soin à vos services de gérer cela avec la gendarmerie… De plus, compte tenu de la situation actuelle (état d’urgence) je me garderai bien de le faire.
Très cordialement, le Maire, Rémi LUCET.