Voyage en Pays bigouden

Eckmuhl (3)Photo à remplacer par le Phare d’eckmuhl mais pb vignette à régler

Texte à intégrer et modifier ensemble
Introduction (HQ)
Plusieurs d’entre nous ont eu la chance de suivre une conférence de Sylvain Blais sur l’histoire du massif armoricain. Il a alors signalé l’existence de visites guidées  géologiques des rochers de Saint Guénolé tous les mardis de juillet et d’août.
Munis du guide « les curiosités géologiques du pays bigouden »,  dont Sylvain Blais est un co-auteur, nous sommes alors partis à la découverte, Jean et Jocelyne en juin, Brigitte, Hélène et  Denise en juillet.

Le Pays bigouden, ses côtes (Denise)

A Saint-Guénolé,le phare d’Eckmuhl du haut de ses 60m domine le Pays bigouden.Depuis la lanterne on a vue sur le rivage marin :se déssine au nord une longue plage de sable bordée de dunes,tandis que côté sud-sud-est  la côte est hérissée de roches granitiques.

Insérer 4 photos du phare d’Eckmulh (J&J)

Malgré leur aspect très contrasté ces deux rivages ont la même origine géologique,  la Cornouaille se trouve en effet sur une faille majeure de la construction de la chaîne hercynienne il y a 400 Ma..Le   cisaillement sud armoricain ,cette faille décrochante a été à l’origine de la remontée de magmas granitiques  dont il reste la massif de Pont l’Abbé et d’autre-part côté nord le broyage de roches moins résistantes issues du métamorphisme qui a formé les micaschistes.

Autre évènement qui à notre époque marque le paysage, les glaciations du Quaternaire avec leur alternance de périodes froides et de réchauffement dont nous subissons encore les effets.

 

Résumé de la visite des rochers de Saint Guénolé ,en pays bigouden, accompagnée par SYLVAIN BLAIS (texte BD)

Photos Denise du conférencier

Sylvain Blais, maître de conférence à l’université de Rennes, connaît bien ces rochers depuis l’enfance et il a eu la bonne idée de proposer à l’Office du Tourisme de faire découvrir leur histoire géologique aux amateurs une fois par semaine en été .

Les rochers de Saint Guénolé présentent des formes si originales qu’au cours du temps les habitants leur ont donné des noms évocateurs : le rhinocéros, la baguette, les oreilles de lapin, le trou du diable etc.…

 

Photos St guenole J&J et BD

Sylvain Blais va nous expliquer et nous démontrer que ces formes ne sont pas dues seulement à l’altération et à l’érosion habituelles, mais à une déformation particulière du granite de Pont Labbé mis en place ici il y a environ 330 millions d’années .

 

Nous sommes en bordure de mer, devant la baie d’Audierne : difficile de s’imaginer que nous nous trouvons, nous dit-il, dans les entrailles d’une chaîne de montagne de collision qui a culminé à 4000m. Elle est bien érodée !

 

Il nous rappelle que le massif Armoricain, auquel appartient le pays bigouden résulte de la succession d’au moins deux cycles orogéniques importants

 

1)la formation de la chaîne cadomienne il y a 700 à 600 millions d’années, qui fut suivie d’érosion, de l’ouverture d’un océan, puis, près une inversion du mouvement, d’une subduction entraînant la fermeture de l’océan et d’une nouvelle collision entre l’Armorica et le Gondwana qui entraîna

 

2)la formation de la chaîne hercynienne, autour de 360 millions d’années.

 

Au niveau des racines de la chaîne , des roches fondent et produisent des magmas granitiques qui cristallisent en profondeur et que l’érosion finit par faire apparaître en surface .

 

Habituellement, un granite homogène s’érode en gros blocs arrondis qui montrent souvent des vasques à leur sommet. Ce n’est pas le cas à Saint Guénolé : ici, les formes étranges sont dues à une déformation particulière du granite. En l’observant de près, on constate dans la roche l’association d’une schistosité discontinue, orientée à 60° par rapport au nord, et de bandes de cisaillement, orientées elles à 30°.

Cette déformation crée des zones de faiblesse qu’attaqueront les agents d’altération et d’érosion, créant ainsi ces formes étranges.

 

S. Blais nous fait remarquer qu’ici il s’agit d’un cisaillement senestre, alors que le cisaillement principal sud armoricain qui va de la Pointe du Raz à au-delà de Nantes est un cisaillement dextre.

 

Photo BD du double cisaillement + Photo J&J à réclamer

« Nous voyons aussi des rochers « en champignons », dont la base a été attaquée. L’explication privilégiée pour ces encoches serait , non pas le niveau de la mer en période chaude, mais plutôt un ancien sol de toundra dont l’acide humique aurait dissout les feldspaths et les micas .

 

Nous allons ensuite de l’autre côté du port, sur l’île Krugen, où nous trouvons un granite porphyroïde (à gros cristaux rectangulaires de feldspaths), le granite de Tregunc, en enclaves dans le granite plus récent de Pont Labbé à grain plus fin. Le granite porphyroïde est souvent accompagné d’anciens sédiments sombres (schistes) qu’il a dilacérés lors de sa mise en place, et il a subi les mêmes déformations que les rochers de Saint Guénolé.

Photos Brigitte et Jean de l’ïle Krugen

 

Ensuite autres photos à l’exception de celles concernées par les textes ci-dessous

 

Texte HQ serpentinite prasinite Quartz
Pour partir à la recherche d’un océan disparu, il faut se munir d’un… sécateur. Denise en tête, pour couper les ronces et épineux  du sentier, nous avons accédé à une petite clairière où se voit encore un front de taille de serpentinite, une roche verdâtre avec des sortes  d’écailles partiellement recouvertes d’une poudre blanche.
La serpentine  provient de l’altération d’une péridotite du manteau exhumée lors de la disparition de l’océan qui séparait le Gondwana du micro-continent Armorica (orogenèse varisque).
La prasinite qu’il nous a été donné de voir dans les murs d’une église et dans les marches d’un  calvaire m provient d’un basalte de la croûte océanique de ce même océan.
Enfin à quelques kilomètres de là nous avons observé dans les bois des blocs de quartz, reste d’un filon constitué par le quartz déposées par des fluides Hydro thermaux.

Photos HQ et BD à insérer

Illustration avec la visite de sites (Texte Denise) :

 1 Baie d’Audierne : Plage de la Torche,le blockhaus (Photo LN)Le blockhaus,structure défensive de l’armée allemande durant la dernière guerre mondiale.Cet édifice est maintennant à demi enfoui  dans le sable à quelques dizaines de mètres du rivage sous l’effet   conjugué du vent sur le sable et de la remontée des eaux qui provoque l’érosion des côtes.

Autre aspect de la baie : le cordon de galets qui s’étend le long du littoral sur environ 10 km pour une largeur maximum de 100m depuis Penhors jusqu’à la pointe de la Torche :Ces galets roulés par la mer proviennent de roches locales mais peuvent aussi avoir une origine plus lointaine.Au temps des glaciations quaternaires le niveau de la mer peut descendre d’une centaine de mètres éloignant ainsi le rivage de plusieurs dizaines de kms.Lors des périodes de réchauffement la mer en remontant charrie ces nouveaux  galets. (photo Denise).

2 Le rivage granitique,une succession de golfes profonds,les ‘’rivières’’de la Cornouaille. Une entaille dans la roche  abrite le port du Guilvinec,premier port français pour la pêche artisanale et 2eme pour le tonnage, la profonde encoche de l’Odet et entre les deux la ville de Pont l’Abbé et sa rivière du même nom.La partie maritime de la rivière le ria breton forme un vaste estuaire long de 4 à 5 kms parsemé d’îles.La marée arrive jusqu’au centre ville,au pied des murailles du château.Pour connaître l’histoire de la baie, suivons le géologue Sylvain Blais ‘’il ya seulement 20 000 ans alors que les calottes glaciaires recouvraient encore l’Europe du Nord,le niveau de la mer était beaucoup plus bas qu’aujourd’hui,le littoral par conséquent plus éloigné et les cours d’eau dont la pente était forte tendaient à s’encaisser dans leur lit.Depuis la fin des temps glaciaires ,des sédiments fins se sont pro gressivement accumulés  dans les cours d’eau produits par l’érosion fluviatile mais également par la mer qui y pénêtre à chaque marée. De grandes étendues vaseuses connues sous le nom dre slikke se sont ainsi formées…aijourd’hui le menhir de Penglaouic témoigne de ces variations du niveau marin.Erigé sur la terre ferme au cours du Néolithique à une époque où le niveau marin était bien plus bas que le niveau actuel,il est aujourd’hui partiellemnt immergé à chaque marée haute’’.

Insérer Photo BD et demander à Denise son menhir dans l’eau ?

Les photos ci-dessous seront à réinsérer dans le texte