La Préhistoire au féminin

Venus de BassemprouyFin 2014, Michel N. a composé une superbe vitrine d’exposition avec des reproductions de statuettes préhistoriques tirées de sa collection personnelle. Les figurines exposées sont en fait des moulages en plâtre qu’il a lui même réalisés et peints dans l’atelier du Club (sauf les 3 statuettes des grottes de Grimaldi).

Les statuettes originales sont en ivoire de mammouth, en calcite ou en stéatite.

Stéatite? La stéatite (du grec « steato »: lard, suif) est une variété de talc, donc un phyllosilicate de magnésium hydraté plus ou moins pur.

Le talc est le minéral le plus tendre (degré de dureté Mohs: 1). La stéatite, plus compacte, a un degré de dureté entre 2 et 3. C’est donc une pierre tendre, facile à tailler et à sculpter. Cette matière présente un intérêt supplémentaire puisqu’en présence d’autres constituants (aluminium, oxydes de fer…) elle prend des teintes blanche, verdâtre, jaune, rosée, noire, etc. Ce sont ces caractéristiques que les hommes du Paléolithique ont exploitées en sculptant leurs figurines dans cette matière.

La stéatite est donc utilisé en art statuaire, mais aussi dans l’industrie car la cuisson la rend réfractaire (capacité calorifique élevée – pour fourneaux, cheminées…-,  et excellentes propriétés d’isolation électrique).

Elle est également appelée «craie de Briançon»: les tailleurs s’en servent pour tracer de légers traits sur les étoffes.

Elle fait aussi partie des « pierres ollaires » (du latin olla = pot, marmite). On la taillait facilement en forme de récipients de cuisine que la cuisson rendait réfractaires.

La vitrine est toujours en place à ce jour. Voici les photos des pièces exposées. JD