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Atelier…boucles d’oreilles

Dégotée par Daniel dans les entrailles de l’atelier, une caisse de fossiles, dont la provenance n’est pas spécifiée, a échauffé les imaginations. 

Il s’agit essentiellement de Potamides tricarinatum, Batillaria pleurotomoïdes, Ampullina parisiensis, Potamides cordieri, Pugilina subcarinata, Cantharus polygona, qui ressemblent fortement à la faune de La Chapelle/Plailly en Serval (Oise) ; donc sans doute des fossiles du Marinésien, sous-étage du Bartonien.

DEPUIS QUAND L’HUMAIN SE « FAIT-IL BEAU » ?

L’idée a rapidement germé de reproduire les coutumes d’Homo sapiens qui depuis au moins 150000 ans à utilisé des coquillages pour s’en faire des parures : l’utilisation des coquillages comme parures dans les temps préhistoriques témoigne de la créativité artistique et de l’importance culturelle des populations anciennes. Ces parures en coquillages étaient non seulement des ornements esthétiques, mais aussi des objets chargés de sens et de symbolisme au sein de leurs sociétés.

L’utilisation des coquillages comme parures n’était pas limitée à une seule période préhistorique, mais a persisté à travers différentes cultures et époques, parfois même jusqu’à nos jours… 

…Avec la perceuse et mèche ultra-fine apportée par Michel, et les attaches et agrafes par Mégane, la fabrication a pu commencer : choix des plus belles et plus robustes coquilles, opération de perçage au niveau des labres puis montage et essai.

Les premières évocations des fossiles du bassin parisien

Athleta (volutospina) spinosus (Linnaeus, 1758) – Présentation actuelle (2023) au MNHN, galerie de Paléontologie

Les fossiles du bassin parisien ont depuis le Paléolithique été reconnus par les hommes pour leur qualité décorative et utilisés comme objet de parure (voir article rencontres géosciences de D.Merle).

Les archéologues ont découvert que nos ancêtres avaient déjà une relation privilégiée avec les coquillages fossiles ou non. Outre la collecte pour leur consommation et leur échange, il est attesté que depuis 100 000 ans les hommes utilisent les coquillages pour confectionner des parures et pour accompagner les rites funéraires. 

Objets de parure découverts dans le niveau IV40, l’Habitat n°1, IV213 et IV20 de Pincevent. 1-2 et 24-50 : Crommium sp., 3-4 : Rhinoclavis sp. , 5 : Capulus sp., 6 : Athleta sp., 7 : Battillaria pleurotomoides, 8 : Potamides angulosus, 9 et 56: Turritella oppenheimi, 10 : spire interne de gastéropode, 11 : piquant d’oursin, 12 et 55 : dent de requin, 13 : moule de ver, 14 ammonite, 15 : bélemnite, 16 : galet perforé, 17 : galet en cours de perforation, 18-23 : incisive de renne sciée, 51-52 : Ancillarina buccinoides, 53 : Olivella sp., 54 : Natica cepacea, 57-58 : perle en lignite, 59 : Dentalium spLe site préhistorique de Pincevent (La Grande Paroisse, Seine-et-Marne) dans la vallée de la Seine est le plus grand gisement magdalénien découvert en Europe. Il a livré les vestiges d’un campement magdalénien saisonnier de chasseurs de rennes datant d’environ 12 300 ans. Des parures à base de fossiles de l’éocène y ont été découvertes. L’analyse en est faite par Marian Vanhaeren dans un article publié sur le site Persée : « La parure, de sa production à l’image de soi – Un dernier hiver à Pincevent, les Magdaléniens du niveau IV0″.

Depuis au moins l’antiquité romaine, les pierres à bâtir en Île-de-France sont intensivement extraites dans des carrières du calcaire grossier parisien (Oise, Paris et ses environs immédiats) : ces roches sédimentaires carbonatées contenues dans cette couche sont très indurées, homogènes et coquillières. Elles renferment de nombreuses coquilles fossiles datant du Lutétien, dont les plus caractéristiques sont de grands foraminifères marins, les nummulites.  

On trouve trace de la première évocation des fossiles du bassin parisien dans la littérature à partir du XIIIe siècle : sous la plume d’Albert le Grand, ils apparaissent en tant qu’éléments organiques provenant d’animaux disparus. 

  • Albert le Grand

Albert le Grand (1200-dominicain, enseignant imprégné d’Aristote et d’Avicenne. Egalement naturaliste, il accorde une grande importance à l’expérience et à l’observation systématique et objective. Un brachiopode fossile Albasphe albertimagni [1] lui a été dédié. Concernant l’origine des fossiles on peut découvrir dans le texte De causis proprietatum elementorum(Des propriétés des éléments) les notions de transgression et régression marine ainsi qu’une des premières évocations des fossiles du bassin de Paris : « Nous trouvons une preuve de tout cela (le recul de la mer) dans les restes d’animaux aquatiques (…) ; l’eau sans doute les y a amenés avec le limon gluant qui les enveloppait ; le froid et la sécheresse de la pierre les ont ensuite préservés d’une putréfaction totale. On trouve une très forte preuve de ce genre dans les pierres de Paris, en lesquelles on rencontre très fréquemment des coquilles, les unes rondes, les autres en forme de croissant de Lune, les autre encore bombées en forme d’écaille de tortue. »

Ce texte n’est pas sans rappeler celui de Strabon, géographe et historien grec (v.  ap. J.-C.) dans lequel il relate son voyage en Egypte (v. 25 : « A 40 stades au delà de Memphis, règne une côte montagneuse sur laquelle se dressent plusieurs pyramides, qui sont autant de sépultures royales. Trois de ces pyramides sont particulièrement remarquables…En visitant les pyramides, nous avons observé un fait extraordinaire et qui nous a paru mériter de ne pas être passé sous silence. Il s’agit de gros tas d’éclats de pierre qui couvrent le sol en avant des pyramides et dans lesquels on n’a qu’à fouiller pour trouver de petites pétrifications ayant la forme et la dimension d’une lentille [2] et reposant parfois sur un lit de débris [également pétrifiés] assez semblables … On prétend que ces pétrifications sont les restes des repas des ouvriers qui ont élevé les pyramides, mais la chose n’est guère vraisemblable. Il existe en effet dans une des plaines de notre pays une colline allongée, remplie, comme celle-ci, de fragments de tuf siliceux qui ont aussi cette configuration lenticulaire. » Strabon Géographie Livre XVII, I – 34 Traduction Amédée Tardieu  (1880) sur le site Remacle.org. 

[1] Albasphe albertimagni est un nouveau brachiopode qui possède un septum dorsal avec une cavité intra-septale et des crêtes submarginales dorsales, deux caractéristiques en commun avec Aalenian Zellania Moore, 1855 dont il diffère en l’absence du septum ventral et des crêtes submarginale ventrales. « Unusual brachiopod fauna from the Middle Triassic algal meadows of Mt. Svilaja (Outer Dinarides, Croatia) » 2015 by Adam T. HalamskiMaria Aleksandra BitnerAndrzej KaimTea Kolar-JurkovšekBogdan Jurkovšek.

« Les unes rondes, les autres en forme de croissant de Lune, les autres encore bombées en forme d’écaille de tortue… » : reconnaître dans ces descriptions les différents foraminifères (nummulites, milioles, orbitolites …) présents en grande quantité dans le calcaire grossier lutétien d’Île-de-France .

[2] Ces « lentilles » sont en fait des foraminifères extraits de carrières à nummulites d’âge lutétien et appartenant à une espèce particulières Nummulites gizehensis (Forskall, 1775) 

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Décès de Jacques Géraud, ancien président du club

 

Jacques Géraud,  Chevalier de l’ordre national du Mérite, Directeur départemental honoraire de la Poste, ancien président du club de 1980 à 2002 est décédé le 17 octobre 2023 à l’âge de 92 ans.

Photo ci-contre : Jacques Géraud prononçant le 26 octobre 1988 dans la salle du Palais de la Découverte à Paris le discours d’inauguration de l’exposition ‘Une terre des hommes’ parrainée par Jean Pierre Roucan (MNHN).

 

Le club géologique Île-de-France adresse ses sincères condoléances à sa famille.

Pour ton énergie et ton dynamisme au service de l’animation du Club qui a permis, sous ta présidence, une sorte ‘d’âge d’or’ dans la vie du Club (nombre d’adhérents, organisation de très nombreuses expositions prestigieuses et sorties terrain qui remportèrent un franc succès), pour le legs de tes collections au Club, merci Jacques !

 

Le mollusque de l’année

Chaque année, depuis 2021, le musée d’Histoire Naturelle Seckenberg de Francfort (qui gère aussi et exploite la Grube de Messel) organise un concours grand public pour désigner, à partir de 5 finalistes, le mollusque de l’année. La récompense est l’étude approfondie de ce mollusque par le séquençage de son génome par le LOEWE-Centre TBG (l’institut LOEWE de Recherche sur le Génome) partenaire du Musée Seckenberg. Ce projet va permettre d’approfondir les connaissances sur ces différentes créatures notamment à des fins thérapeutiques humaines.

Concernant le lauréat 2021, information déjà présente dans ces colonnes en fin de l’article sur l’Argonaute.

 

Séance à l’atelier

Au programme de la séance à l’atelier du 10 octobre 23 : rangement, nouvel inventaire dans l’armoire d’archives en sous-sol en vue déménagement, ponçage de minéraux, dégagement de fossiles. Et comme activité principale : découverte et analyse de la collection de Louis Barbier, décédé fin 2022, confiée au Club par sa fille Mme Aubry. Toutes les pièces (minéraux, fossiles, coquillages actuels) ont été examinées et commentées ;  suivant leur intérêt et leur état, les pièces ont été triées soit pour exposition dans le local du club, soit pour travaux ultérieurs de coupe et polissage à l’atelier, soit pour don aux adhérents intéressés ou stockage pour don ultérieur à de jeunes visiteurs ou adhérents débutants.

A noter la présence de 2 nouvelles adhérentes Mégane et Angie et 1 nouvel adhérent Marcel.

Une histoire d’huîtres…

« Est-ce fini ? m’écriai-je, et puis-je espérer qu’aujourd’hui, du moins, vous me laisserez manger en paix l’oedulis cancalis, sans m’assassiner avec vos fossiles indigestes ? » 

« Ce n’est pas un méchant homme, mais c’est un maniaque qui, en fait d’huîtres, ne se soucie que de l’écaille. » George Sand « Le gnome des huîtres »

 

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On n’attend pas vraiment un texte, qui plus est, un conte de George Sand dans une rubrique de Paléontologie ! Et pourtant « J’ai une vraie fureur de nature et d’études naturelles »  écrivait-elle à Alfred de Musset et à Ste Beuve dans une lettre datée du 10 juin 1860. George Sand avait des connaissances géologiques très étendues et abonnée aux Bulletins de la Société Géologique de France se tenait au courant des dernières avancées de la science.

Étienne Geoffroy Saint-Hilaire sur fr.wikipedia.org

Elle entretînt une correspondance avec le naturaliste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844) – portrait ci-contre. Egalement lectrice des ouvrages de Henri Coquand (1813-1881), géologue, paléontologue et auteur, entre autres, d’une ‘Monographie du genre Ostrea : terrain crétacé (1869) » George Sand a donc pu, avec pertinence, relater, dans ce conte « Le gnome des huîtres » extrait des Contes d’une grand’mère, seconde série 1876, l’évolution et la répartition des huitres suivant l’échelle des temps géologiques depuis leur apparition au Permien. 

Je vous propose une illustration d’un extrait de ce conte :

« Voici ma collection, me dit-il d’un air triomphant : je ne la montre pas au premier venu ; mais, puisque vous êtes un véritable amateur…, tenez, voici la première des huîtres ! ostrea matercula de l’étang permien [2].

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Assemblée générale 2023

 

Les adhérents du Club Géologique Île-de-France sont convoqués à l’assemblée générale ordinaire de l’association qui se tiendra le samedi 7 octobre, à 10h00, 8 rue Brillat -Savarin. 

Seuls les adhérents à jour de leur cotisation avant l’assemblée générale peuvent participer aux délibérations et aux votes.

L’AG sera suivie du CA pour la constitution du bureau puis par un buffet amical.

  • Ordre du jour 

Rapport moral,

Rapports d’activité pour l’année 2022,

Rapport financier de l’exercice 2022,

Fixation du montant des cotisations pour 2024 et mesures temporaires liées aux incertitudes concernant les locaux.

Perspectives d’avenir à court et moyen terme (Dnas et projet pôle associatif à la Poterne, relations avec les Mairies parisiennes, déménagement de l’équipe de Grignon, pistes avec les mairies locales et le Muséum)

Projets en cours ou à lancer en 2024 et leur financement,

Attentes, initiatives, participation des adhérents,

Election des membres du Conseil d’Administration,

Questions diverses.

  • Procurations

Si vous ne pouvez pas participer à cette assemblée générale, faites-vous représenter en retournant la procuration ci-jointe dûment remplie.

Rappel
Toutes les décisions de l’Assemblée Générale sont prises à la majorité simple des membres actifs présents ou représentés. Le scrutin secret peut être demandé, soit par le Conseil d’Administration, soit par le quart des membres actifs présents ou représentés.

 

  • Candidatures au Conseil d’Administration

2022 et 2023 ont été des années difficiles pour tous et en particulier pour votre Conseil d’AdministrationRestons mobilisés pour continuer à développer nos activités et trouver le moyen de maintenir notre présence sur le site exceptionnel de Grignon et au sein de la Maison des Associations de la rue Brillat-Savarin. Rien n’est impossible avec l’implication du plus grand nombre ; c’est pourquoi, afin de se répartir le travail indispensable, nous faisons à nouveau appel à toutes les bonnes volontés, en particulier celles des habitués de Grignon, pour qu’elles rejoignent et renforcent notre CA

Plus que jamais notre Association a besoin de sang neuf et de dynamisme. Elle a besoin de vous.

​​​​​​Yann Deffontaine, ​​​​​​​Président

 

COMPOSITION du CA

2022

Président

Yann Deffontaine

Secrétaire

Hélène Quéré

Trésorière

Renée Serre

Relations avec les adhérents

 

Site internet, archivage numérique

Jacques Dillon 

Portail Malin

Hélène Quéré

Minéralogie

 

Lames minces

Jean Combettes, Hélène Quéré

Micromontages

 

Sorties

 

Paléontologie

Yann Deffontaine

Site de Grignon

Yann Deffontaine

Photo et collection Grignon 

Delphin Hugo

Préhistoire

 

Ateliers lapidaires

Daniel Fréry, Jean Combettes

Moulages

Daniel Fréry

Logistique et organisation de l’atelier

Daniel Fréry

Péril en la demeure pour le Club…

Le Club utilise aujourd’hui pour ses activités 2 locaux :

  1. Le pigeonnier de Grignon, inclus dans le périmètre du domaine d’AgroParisTech,  qui abrite aujourd’hui l’espace d’exposition des fossiles de Grignon, des panneaux pédagogiques sur la paléontologie lutétienne, un espace de bureau avec bibliothèque paléontologique et matériel d’observation des fossiles.
  2. Le local du 8 rue Brillat Savarin 75013 (adresse qui regroupe presque toutes les associations parisiennes de la Poste) est le siège du Club où est installé notre atelier disposant de tous les équipements permettant de couper, tailler et polir des minéraux, dégager et préparer des fossiles, observer toutes trouvailles à la binoculaire, analyser des lames minces, faire des moulages… hébergeant aussi la bibliothèque du club.

Sur ces 2 implantations, il y a péril en …la demeure puisque  :

  1. Concernant notre occupation du pigeonnier depuis 1996 : l’Etat a décidé, depuis fin 2015, la mise en vente du domaine de Grignon abandonné par AgroParisTech à la rentrée scolaire de septembre 2022. Dans l’hypothèse de devoir libérer le pigeonnier sur demande du nouveau propriétaire, le Club cherche activement des solutions de remplacement pour héberger ses activités auprès de la Mairie de Thiverval-Grignon, de l’École nationale supérieure de paysage qui a des locaux au potager du roi à Versailles….
  1. Concernant notre occupation du local situé au 8 rue Brillat Savarin 75013 depuis fin 2007 : la Poste qui subventionne, par l’intermédiaire de la DNAS (Direction Nationale des Activités Sociales), ce local pour un loyer valorisé à 18000€/an se doit légalement d’évoluer, à l’instar de toute entreprise privée d’au moins 50 salariés,  vers la mise en place de Comités Sociaux et Economiques (CSE). La transformation du paysage des instances représentatives du personnel sera marquée par la disparition des CT (Comités techniques qui exercent des attributions en matière d’organisation et de fonctionnement des services, de règles statutaires et d’égalité professionnelle), des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail qui contribuent à la santé et à la sécurité du personnel) et du Cogas (Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales) auquel est rattachée la DNAS (Direction Nationale des Activités Sociales de la Poste) au profit d’un CSE (Comité social et économique qui assure l’expression collective des salariés sur la gestion et l’évolution économique et financière de l’entreprise, l’organisation du travail, la formation professionnelle et les techniques de production. Le CSE dispose de prérogatives spécifiques en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail ainsi que pour la gestion des activités sociales et culturelles dans l’entreprise). A la date du 31 décembre 2023, La Poste via la DNAS cessera toute subvention aux associations qui ont reçu ordre de quitter les lieux à cette date. Dans cette perspective, Le Club entame des démarches auprès de la Mairie du 13ème arrondissement de Paris pour être, dans un premier temps, reconnue comme association locale de cet arrondissement et proposer, dans un second temps, des activités tournées vers les habitants du XIIIème arrdt pour éventuellement obtenir un local à des conditions favorables et pouvoir ainsi continuer nos activités.

Deux chantiers lourds de recherche de locaux qui, s’ils n’aboutissaient pas, pourraient mettre en péril tout ou partie des activités du Club. 

Au fond d’un vieux tiroir poussiéreux…

Occupé à reclasser et nettoyer un peu les vieilles collections stockées au pigeonnier de Grignon, je [Xavier] saisis une à une les boites plastiques et les petits casiers en carton contenant divers spécimens, plus ou moins bien identifiés, afin de les ranger au moins par niveau géologique. L’ensemble est plutôt anodin, des espèces courantes ou des fragments sans intérêt se succèdent sous mes yeux.

Mais une trouvaille intéressante finit par se présenter. C’est une boite en plastique transparent, datant peut-être des années 60 ou 70, froide et pratique. Le modèle existe toujours aujourd’hui, dans la série « LAB » de chez Caubère. Mais elle laisse voir une étiquette qui raconte une autre histoire, et qui est à elle seule est un petit monument historique !

Sur un vieux papier bruni par le temps, une écriture manuscrite ancienne, faite de pleins et de déliés, nous parle d’encrier et de plume. Peut-être une Sergent-Major, utilisée lors de mon année de cours préparatoire ? Quelle élégante esthétique dans cette écriture ! L’étiquette a d’ailleurs une double portant presque les mêmes mentions, visiblement écrite de la même main. Peut-être y avait il deux lots, qui ont été réunis par celui qui a pris le soin d’abriter cette relique dans une boite moderne ?

            

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Meretrix lusoria (Röding, 1798)

“Kisen Hōshi,” de la série « Yatsushi Rokkasen, élégantes parodies de six poètes immortels » – Chōbunsai Eishi (1796) – MET New-York

La miniature peinte sur la coquille de Meretrix lusoria, que la courtisane tente de faire correspondre à sa paire sur l’autre moitié de la coquille, représente une scène du « Dit du Genji », un classique de la littérature japonaise du début du XIe siècle écrit par la noble Murasaki Shikibu. Dans la miniature, Kaoru, le fils illégitime de la femme de Genji, la troisième princesse, rend visite à une jeune femme d’Uji, au sud de Kyoto, qui est une habile joueuse de l’instrument de musique koto. Rechercher les 2 valves d’un même spécimen de Meretrix Lusoria est un jeu traditionnel japonais connu depuis le VIIIe siècle.  

Appariement des 2 valves de Meretrix lusoria

Meretrix lusoria, est une espèce de palourde d’eau saumâtre ou salée de la famille des Veneridae. C’est un mollusque marin bivalve dénommé hamaguri (aussi connu sous le nom de palourde commune d’Orient) au Japon que l’on trouve principalement dans la baie d’Ise, zone d’eau saumâtre, où se mélangent l’eau douce de la rivière Kiso et l’eau de mer. Ise se situe sur la côte sud du Japon à 100 km à l’est de Kyoto. Lire l’article complet