La Préhistoire au féminin

Venus de BassemprouyFin 2014, Michel N. a composé une superbe vitrine d’exposition avec des reproductions de statuettes préhistoriques tirées de sa collection personnelle. Les figurines exposées sont en fait des moulages en plâtre qu’il a lui même réalisés et peints dans l’atelier du Club (sauf les 3 statuettes des grottes de Grimaldi).

Les statuettes originales sont en ivoire de mammouth, en calcite ou en stéatite.

Stéatite? La stéatite (du grec « steato »: lard, suif) est une variété de talc, donc un phyllosilicate de magnésium hydraté plus ou moins pur.

Le talc est le minéral le plus tendre (degré de dureté Mohs: 1). La stéatite, plus compacte, a un degré de dureté entre 2 et 3. C’est donc une pierre tendre, facile à tailler et à sculpter. Cette matière présente un intérêt supplémentaire puisqu’en présence d’autres constituants (aluminium, oxydes de fer…) elle prend des teintes blanche, verdâtre, jaune, rosée, noire, etc. Ce sont ces caractéristiques que les hommes du Paléolithique ont exploitées en sculptant leurs figurines dans cette matière.

La stéatite est donc utilisé en art statuaire, mais aussi dans l’industrie car la cuisson la rend réfractaire (capacité calorifique élevée – pour fourneaux, cheminées…-,  et excellentes propriétés d’isolation électrique).

Elle est également appelée «craie de Briançon»: les tailleurs s’en servent pour tracer de légers traits sur les étoffes.

Elle fait aussi partie des « pierres ollaires » (du latin olla = pot, marmite). On la taillait facilement en forme de récipients de cuisine que la cuisson rendait réfractaires.

La vitrine est toujours en place à ce jour. Voici les photos des pièces exposées. JD

Oursins à la Poterne

IMG_8375 (3)Merci à Michel N. pour la mise en place à la Poterne d’une nouvelle exposition qui a pour thème les Oursins; les pièces exposées sont réparties dans 2 vitrines: une cinquantaine de pièces de tous pays, de toutes époques provenant de sa collection personnelle ainsi qu’une cinquantaine de pièces prêtées par Daniel D. qu’il a collectées au Maroc (période Pliensbachien à Pliocène inférieur). Manquent encore quelques oursins de Grignon.

Que Daniel soit remercié d’avoir répondu à notre appel pour le prêt de tout ce matériel. Les photos de l’exposition.

Avec 13 vitrines en place ( la Préhistoire au féminin, outils préhistoriques, minéraux nature bleue, nature verte, fossiles des Causses, fossiles de Normandie, fossiles de Grignon, bois fossiles…), le club montre son dynamisme.

La ballade islandaise de Jacqueline et Claude

IslandePar ces 27 photos sélectionnées parmi toutes celles que j’ai prises pendant nos 13 jours de vacances 10 au 22 juin 2015, j’ai voulu faire partager nos émotions et les impressions que nous en conservons: la totale liberté loin des sentiers battus, le contact permanent avec la nature, et surtout la géologie par la présence de la lave toute proche, la proximité des dernières éruptions et… le sentiment de la précarité de notre condition humaine. Claude HY

Une souche de Taxodium silicifiée….

souche (600x800)Alors que les grès de la forêt de Saulx-les-Chartreux (77) ont longtemps été exploités pour fournir les pavés parisiens ainsi que ceux du château de Versailles, la société Chèze, elle, exploite depuis 1965 une carrière de sables de Fontainebleau dans le bois du Rocher, à cheval sur les communes de Villejust et Saulx-les-Chartreux. A cet endroit le sable qui contient 99,9% de silice constitue le matériau idéal pour fabriquer du verre.

En 1985, François Fort et Jean Gardes, 2 membres du club découvrent dans cette carrière et mettent à jour une souche silicifiée identifiée, alors, comme proche de Taxodium distichum (Cyprès chauve) d’un poids de 5 tonnes environ qui sera dégagée, déplacée et installée dans le Jardin des Plantes à Paris devant la galerie de minéralogie du MNHN où l’on peut toujours la voir. A l’heure actuelle, cette souche est plus clairement attribuée à la famille des Cupressaceae qui comprend les cyprès, les séquoias, les cryptomères….

Au cours des années suivantes c’est tout un paléosol de plus d’une centaine de souches silicifiées, datant du Stampien supérieur (- 30 MA) et provenant d’arbres sans doute abattus par une tempête, qui est mis à jour, au niveau du plancher des sables blancs de Fontainebleau. L’exploitation de la carrière est abandonnée au début des années 1990 et le site, classé réserve naturelle – non mise en valeur à l’heure actuelle – est géré par l’association Essonne Nature Environnement.

Pour en savoir plus : compte rendu de cette découverte par J.Géraud ancien Président du Club, photos et articles de presse.

 

Le Bassin d’Autun

defAu programme du vendredi 25 septembre, visites du Museum d’Histoire naturelle d’Autun et de différents sites sur le terrain en compagnie de M. Dominique Chabard, Conservateur du Museum. C’est l’occasion de découvrir la géologie du Bassin d’Autun, l’exploitation industrielle de ses ressources géologiques (schistes bitumineux et houille) ainsi que les fossiles de l’Autunien. A midi nous déjeunerons dans l’enceinte du Museum avec comme point d’orgue les délicieux gâteaux confectionnés par Nadine et M. Chabard réalisera devant nous une expérience de pyrogénation de schistes bitumineux.

Le samedi matin, visite guidée du site de Bibracte, oppidum gallo-romain sur le Mont Beuvray et plongeon dans la vie des Eduens ponctué par un repas d’inspiration gauloise au restaurant du site.

Le samedi après-midi et le dimanche, découverte individuelle de la ville d’Autun : les vestiges romains, les remparts, la cathédrale romane St Lazare et le musée Rolin. Lire le compte rendu.

Grignon journée du patrimoine 2015

Pigeonnier 11 1998 copyFranc succès cette année pour la journée du patrimoine à Grignon avec 115 visiteurs pour le domaine. Le programme était alléchant. Jacques Mélin, directeur adjoint d’Agro Paris Tech, assurait la visite du campus avec la collaboration des anciens d’Agro Paris Tech. Philippe Jauzein faisait découvrir l’arboretum. Plusieurs expositions étaient organisées dans le château: Histoire d’Agro Paris Tech, et « Célébrer la nature, résister à l’aveuglement » (René Moreu) dans la Galerie d’exposition du Musée du Vivant; vues actuelles/anciennes des bâtiments du campus par Laurent Bourcier, et présentation de l’association « l’Arbre de fer » dans le Hall.

Pour notre part, nous avons, au fur et à mesure de l’arrivée des groupes de visiteurs:

  1. fait découvrir et commenté l’exposition du rez-de chaussée du pigeonnier
  2. animé l’atelier d’observation des otolithes à la binoculaire, atelier installé à l’entrée du pigeonnier
  3. animé des visites guidées de la falunière qui nous ont permis de présenter :
    • les célébrités scientifiques qui ont travaillé à Grignon
    • les strates sédimentaires et les biotopes correspondant aux strates principales
    • les micro et macro-faunes fossiles observées par les scientifiques sur le site
    • l’importance paléontologique du site en tant que point chaud de la biodiversité de l’Eocène

Merci encore à tous ceux qui ont participé à cette journée. Jacques et Yann 

 

Randonnées dans l’Eifel (RFA)

JJGemundenerMaarA 500 km de Paris, L’Eifel offre aux amateurs de randonnées un plateau parsemé de collines boisées et entaillé profondément par le lit des rivières. Des sentiers guident les promeneurs à la découverte de châteaux forts, de petites églises et de lacs romantiques. Ces sentiers sont parsemés de panneaux qui permettent aux amateurs de randonnées et de volcans de découvrir que ces lacs sont des « maars », donc une forme « négative » de cratère volcanique qui se sont remplis d’eau. De nombreuses carrières dévoilent en chemin que la végétation exubérante des collines cache leur caractère de cônes de scories et sur les fronts de taille, on peut lire l’histoire de leurs éruptions successives.

Nous avons donc profité d’une fin de mois de juin radieuse pour une escapade en groupe ( dont 5 membres du club) dans l’Eifel. Nous vous en proposons le récit dans notre rubrique « reportages ».

GRIGNON: bilan et perspectives

Pigeonnier 11 1998 copyDans les années qui viennent, deux événements majeurs (la vente du domaine de Grignon et le classement de la falunière) risquent d’impacter le fonctionnement, voire la présence du Club à Grignon.

En effet le déménagement de l’école Agro Paris Tech qui occupe actuellement le domaine est prévu en 2019 pour rejoindre le plateau de Saclay. Dans la foulée, la mise en vente du domaine par le ministère de l’agriculture aura lieu. Un bruit a couru que le club de football « Paris Saint Germain » pourrait être intéressé par l’achat du domaine en vue d’en faire son nouveau camp d’entrainement. Le devenir du pigeonnier, dans cette opération, est incertain.

Par ailleurs la Commission Régionale du Patrimoine Géologique (CRPG) a engagé le processus de classement de la falunière de Grignon. Le classement de la falunière pourrait mettre en péril la présence du club sur le site, même si, dans d’autres cas similaires, la gestion du site est déléguée à une association, avec un cahier des charges très précisà respecter .

L’objectif du Club est bien de se maintenir à Grignon, même si le cahier des charges qui régira notre présence est plus contraignant que l’actuel.

En attendant, je vous laisse découvrir le bilan d’activité de l’équipe Grignon, rédigé par Claude Hy, pour l’année 2014. JD

Normandie 2015

 

Lytoceras fimbriatum (SOWERBY 1817) - Pliensbachien inférieur

La sortie 2015 en Normandie s’est déroulée sous le signe de la collaboration interclub avec la participation de quatre membres de l’ACGA. Pour eux (sauf Jean Pierre) et pour Jean, Monique et Hugo, il s’agissait d’une découverte. On notera aussi la présence de nos deux membres les plus jeunes Aude et Hugo. C’est donc une participation record de 17 personnes pour le cru normand 2015.

Cette année nous découvrons une modification de la configuration de la carrière avec l’extension de l’exploitation sur l’emplacement de l’ancien chemin d’accès. Le nouveau chemin est désormais encaissé avec à droite quand on rentre un front de taille dans l’étage Pliensbachien.

Nadine a fait une fois de plus la preuve de ses talents de cuisinière avec un moelleux aux cerises de son jardin et de ses dons d’observation avec la découverte d’une ammonite non encore trouvée par le groupe : Lytoceras fimbriatum (SOWERBY 1817) Pliensbachien inférieur.

Le groupe a partagé deux pique-niques dans la plus grande convivialité. Pour le plaisir des gourmands, au moelleux de Nadine s’est ajouté le cake de Bégonia.

Le samedi soir, le dîner a eu lieu, comme de coutume, à l’hôtellerie Saint-Martin à Creully.

Quelques trouvailles intéressantes, outre les ammonites, nautiles et bivalves… classiques, un beau filon de bois fossile découvert par Jean pierre.

Le traditionnel compte rendu fait par Aude, ainsi que quelques photos.