Péril en la demeure pour le Club…

Le Club utilise aujourd’hui pour ses activités 2 locaux :

  1. Le pigeonnier de Grignon, inclus dans le périmètre du domaine d’AgroParisTech,  qui abrite aujourd’hui l’espace d’exposition des fossiles de Grignon, des panneaux pédagogiques sur la paléontologie lutétienne, un espace de bureau avec bibliothèque paléontologique et matériel d’observation des fossiles.
  2. Le local du 8 rue Brillat Savarin 75013 (adresse qui regroupe presque toutes les associations parisiennes de la Poste) est le siège du Club où est installé notre atelier disposant de tous les équipements permettant de couper, tailler et polir des minéraux, dégager et préparer des fossiles, observer toutes trouvailles à la binoculaire, analyser des lames minces, faire des moulages… hébergeant aussi la bibliothèque du club.

Sur ces 2 implantations, il y a péril en …la demeure puisque  :

  1. Concernant notre occupation du pigeonnier depuis 1996 : l’Etat a décidé, depuis fin 2015, la mise en vente du domaine de Grignon abandonné par AgroParisTech à la rentrée scolaire de septembre 2022. Dans l’hypothèse de devoir libérer le pigeonnier sur demande du nouveau propriétaire, le Club cherche activement des solutions de remplacement pour héberger ses activités auprès de la Mairie de Thiverval-Grignon, de l’École nationale supérieure de paysage qui a des locaux au potager du roi à Versailles….
  1. Concernant notre occupation du local situé au 8 rue Brillat Savarin 75013 depuis fin 2007 : la Poste qui subventionne, par l’intermédiaire de la DNAS (Direction Nationale des Activités Sociales), ce local pour un loyer valorisé à 18000€/an se doit légalement d’évoluer, à l’instar de toute entreprise privée d’au moins 50 salariés,  vers la mise en place de Comités Sociaux et Economiques (CSE). La transformation du paysage des instances représentatives du personnel sera marquée par la disparition des CT (Comités techniques qui exercent des attributions en matière d’organisation et de fonctionnement des services, de règles statutaires et d’égalité professionnelle), des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail qui contribuent à la santé et à la sécurité du personnel) et du Cogas (Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales) auquel est rattachée la DNAS (Direction Nationale des Activités Sociales de la Poste) au profit d’un CSE (Comité social et économique qui assure l’expression collective des salariés sur la gestion et l’évolution économique et financière de l’entreprise, l’organisation du travail, la formation professionnelle et les techniques de production. Le CSE dispose de prérogatives spécifiques en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail ainsi que pour la gestion des activités sociales et culturelles dans l’entreprise). A la date du 31 décembre 2023, La Poste via la DNAS cessera toute subvention aux associations qui ont reçu ordre de quitter les lieux à cette date. Dans cette perspective, Le Club entame des démarches auprès de la Mairie du 13ème arrondissement de Paris pour être, dans un premier temps, reconnue comme association locale de cet arrondissement et proposer, dans un second temps, des activités tournées vers les habitants du XIIIème arrdt pour éventuellement obtenir un local à des conditions favorables et pouvoir ainsi continuer nos activités.

Deux chantiers lourds de recherche de locaux qui, s’ils n’aboutissaient pas, pourraient mettre en péril tout ou partie des activités du Club. 

Au fond d’un vieux tiroir poussiéreux…

Occupé à reclasser et nettoyer un peu les vieilles collections stockées au pigeonnier de Grignon, je [Xavier] saisis une à une les boites plastiques et les petits casiers en carton contenant divers spécimens, plus ou moins bien identifiés, afin de les ranger au moins par niveau géologique. L’ensemble est plutôt anodin, des espèces courantes ou des fragments sans intérêt se succèdent sous mes yeux.

Mais une trouvaille intéressante finit par se présenter. C’est une boite en plastique transparent, datant peut-être des années 60 ou 70, froide et pratique. Le modèle existe toujours aujourd’hui, dans la série « LAB » de chez Caubère. Mais elle laisse voir une étiquette qui raconte une autre histoire, et qui est à elle seule est un petit monument historique !

Sur un vieux papier bruni par le temps, une écriture manuscrite ancienne, faite de pleins et de déliés, nous parle d’encrier et de plume. Peut-être une Sergent-Major, utilisée lors de mon année de cours préparatoire ? Quelle élégante esthétique dans cette écriture ! L’étiquette a d’ailleurs une double portant presque les mêmes mentions, visiblement écrite de la même main. Peut-être y avait il deux lots, qui ont été réunis par celui qui a pris le soin d’abriter cette relique dans une boite moderne ?

            

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Meretrix lusoria (Röding, 1798)

“Kisen Hōshi,” de la série « Yatsushi Rokkasen, élégantes parodies de six poètes immortels » – Chōbunsai Eishi (1796) – MET New-York

La miniature peinte sur la coquille de Meretrix lusoria, que la courtisane tente de faire correspondre à sa paire sur l’autre moitié de la coquille, représente une scène du « Dit du Genji », un classique de la littérature japonaise du début du XIe siècle écrit par la noble Murasaki Shikibu. Dans la miniature, Kaoru, le fils illégitime de la femme de Genji, la troisième princesse, rend visite à une jeune femme d’Uji, au sud de Kyoto, qui est une habile joueuse de l’instrument de musique koto. Rechercher les 2 valves d’un même spécimen de Meretrix Lusoria est un jeu traditionnel japonais connu depuis le VIIIe siècle.  

Appariement des 2 valves de Meretrix lusoria

Meretrix lusoria, est une espèce de palourde d’eau saumâtre ou salée de la famille des Veneridae. C’est un mollusque marin bivalve dénommé hamaguri (aussi connu sous le nom de palourde commune d’Orient) au Japon que l’on trouve principalement dans la baie d’Ise, zone d’eau saumâtre, où se mélangent l’eau douce de la rivière Kiso et l’eau de mer. Ise se situe sur la côte sud du Japon à 100 km à l’est de Kyoto. Lire l’article complet

La femme et la coquille

"Spirale" et "grande Spirale" © Xavier-Vrinat« Spirale » et « Grande Spirale » – Germaine Richier (1957) © Xavier Vrinat

 

Le Centre Pompidou présente jusqu’au 12 juin 2023 une rétrospective de l’ensemble de l’œuvre de Germaine Richier (1902/1959), sculptrice puissante, élève d’Antoine Bourdelle. Parmi l’ensemble des sculptures, gravures et dessins proposées dans l’exposition, une sculpture attire particulièrement notre attention : la « Grande Spirale » (1957), commande de l’Etat pour l’Ecole Nationale Supérieure d’Enseignement Technique de Cachan – Localisation sur le campus de l’ ENS Paris-Saclay.

Germaine Richier ramasse un reste de coquille brisée, en l’occurrence un fragment de columelle qui est la colonne interne d’un mollusque gastéropode, l’axe autour duquel s’articule la structure hélico-spirale (spirale hélicoïdale) de l’ensemble de sa coquille.
Ci-dessous à gauche, coupe montrant, à l’intérieur d’un mollusque gastéropode, son axe central : la columelle. Au centre, fragments de columelles présumées de Cerithium giganteum (Lutétien de Grignon). A droite Cerithium giganteum.

 

Sur ce morceau de coquille calcaire de 20 cm de long (photo ci-contre), Germaine Richier construit un réseau de triangles reliés entre eux (technique de triangulation) qui va lui permettre de modifier les dimensions de l’objet tout en respectant scrupuleusement ses proportions initiales.
A noter que la tête de la columelle ressemble à une mèche sphérique en forme de fraise utilisée en sculpture pour chanfreiner ou pour percer des matériaux durs.

Cette spirale de calcaire, plutôt insignifiante, qu’elle appelle « Vrille », en démultipliant ses dimensions, Germaine Richier la métamorphose et la magnifie tout d’abord en une pièce de bronze doré de 1 m de haut « La Spirale » et une autre en bronze patiné noir mat de 3 m de haut « La grande Spirale » (1957).
Sublimé par l’agrandissement, ce modeste débris atteint ainsi au statut de monument majestueux. « Le débris promu œuvre d’art » pour paraphraser un titre de Roger Caillois – in Arts, Paris, 1962.

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‘Arts & Préhistoire’ au musée de l’Homme

 

 

Au musée de l’Homme l’exposition « Arts et préhistoire » propose des objets sculptés, gravés ou peints, des gravures et peintures rupestres sur parois de grottes et abris sous roche réalisés par des Homo Sapiens du Paléolithique supérieur. Exécutées de l’Aurignacien, Gravettien, Magdalénien à l’Azilien fin du Paléolithique, entre les chasseurs cueilleurs du magdalénien et les agriculteurs du Néolithique, soit approximativement entre env. -40 000 et -10 000 ans avant J.-C., toutes ces œuvres témoignent avec émotion de l’émergence de l’art sous la forme de premières figurations et représentations du monde réel, même si on en ignore les motivations et si l’interprétation laisse pour l’instant la place à de nombreuses théories.

  • Tout d’abord 3 statuettes féminines Gravettiennes

Statuettes dites « Vénus », terme accordé aux figurines féminines sculptées. Très stylisées ou réalistes elles évoquent la féminité, la maternité et la fécondité ; symboles de Matrices, Déesses mères, Terre mère primitives. 

Une mention particulière à l’analyse d’Yves Coppens consacrée à la Vénus de Lespugue découverte le 9 août 1922, dans la grotte des Rideaux, à Lespugue (Haute-Garonne) par le Dr René de Saint-Périer. Après une description précise de cette statuette, Yves Coppens signale : « Rien donc en apparence que de très normal, même si fesses et seins sont particulièrement généreux ; et cependant, un détail anatomique d’importance saute aux yeux du moins inverti : les fesses sont à l’envers. Le geste qui vient alors immédiatement à qui observe la statuette est de renverser pour les mettre à l’endroit. Et que voit-on alors apparaître ? Les deux tiers supérieurs d’un second personnage ! Les pieds et les jambes du premier figurent la tête du second, la construction des genoux, son cou, les cuisses, son buste, le pagne, sa chevelure, et c’est ce second sujet, très vraisemblablement de sexe également féminin, qui a les fesses et le sillon interfessier dans le bons sens…

Ce jeu de miroir, l’ambiguïté de cette double image m’ont fasciné. Le regard rencontre en effet au premier abord un personnage féminin, fin, élégant, parfaitement dessiné et modelé ; et puis, s’il est précis, une région du corps, et pas la moindre, va capter son attention et lui donne une clef, la clef d’un second personnage, inattendu, magique, d’ailleurs plus enveloppé, comme une devinette. est-ce un simple jeu de l’artiste ou cette réalité n’a-t-elle pas, comme dans tant de cultures, un sens symbolique; peut-être les deux, mais je ne peux évidemment répondre à cette question… Il y a dans cette œuvre un souci délibéré de réaliser avec une précision sans faute quelque Janus de la mythologie gravettienne. »

  • Les objets mobiliers du Magdalénien

 

  • Les gravures sur schiste de la période Azilien (13000 ans)

Les gravures sur schiste découvertes en Bretagne datant de la période Azilien (13000 ans), à la fin du Paléolithique : période charnière entre les chasseurs cueilleurs du Magdalénien et les agriculteurs du Néolithique.

JD 01/2023

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Vente du domaine de Grignon : point fin déc 22

 Le domaine de Grignon – Photo Thomas Dizengremel

En cette fin d’année 2022, voici quelques nouvelles de la vente du domaine de Grignon : 

La rentrée scolaire 2022/2023 des étudiants d’AgroParisTech s’est faite sur le campus de Saclay. Le domaine n’est pas vide pour autant puisque, sur réquisition de l’Etat dans le cadre du plan grand froid, un bâtiment du domaine vient d’être transformé en centre d’hébergement d’urgence. Voir l’article du 17 déc. paru dans 78 actu.

Concernant la vente du domaine, des informations officieuses font état de l’intention du Conseil départemental des Yvelines, associé au promoteur spécialisé dans la gestion de campus « ixcampus« , de se porter acquéreur du domaine de Grignon. 

L’association Grignon 2000 associé à la Communauté de communes Cœur d’Yvelines et à la mairie de Thiverval-Grignon est toujours sur les rangs. Le projet « Pour un centre international dédié à la transition écologique » porté par Grignon 2000 a reçu le soutien de « L’union citoyenne de Grignon » (UCG), qui regroupe des associations locales (dont le Club géologique IdF et l’Arbre de fer… présents sur le site de Grignon), les syndicats d’étudiants d’AgroParisTech, les syndicats de chercheurs de l’INRAE, le collectif CFSG, l’Association de la Plaine de Versailles, France Nature Environnement Yvelines. l’UCG entend « préserver les multiples patrimoines du domaine de Grignon (naturel, culturel, universitaire, architectural…), et le promouvoir comme bien commun au service de la transition agroécologique. » 

Du côté d’AgroParisTech, à noter le lancement de la nouvelle Fondation AgroParisTech qui défend sa vision d’avenir de maintenir « la combinaison des 3 ha du Campus d’AgroParisTech et de l’INRAE au sein de l’Université Paris-Saclay, et les 570 ha du Campus agricole et forestier de Grignon, avec sa ferme expérimentale, sa forêt, ses labos et ses locaux prestigieux. »  

Il y a quelques jours, Michel Cartereau, Pdt de l’association l’Arbre de fer qui assure la protection des richesses botaniques et notamment l’arboretum du parc de Grignon a reçu la consigne du Directeur d’AgroParisTech d’avoir à libérer les lieux et rendre pour le 31 décembre son badge d’accès au domaine.

Grace aux révélations du Canard enchaîné dans 2 articles datés du 30/11/2022 et du 7/12/2022, un épisode de plus est à insérer dans le feuilleton en cours : la vente, par les Domaines, du mobilier historique du château de Grignon traité comme un simple mobilier ‘de style’. Voir l’article ‘édifiant’ de Didier Ryckert paru dans la tribune de l’ART « L’État brade du mobilier précieux du château de Grignon« .

Depuis la publicité faite autour de cette vente, le Mobilier national essaie de « sauver les meubles ». Voir l’article publié par le journal Le Monde le 11 janvier 2023.

 

La pourpre des Muricidae

 

Asterix-gladiateur

‘Astérix gladiateur’ – Goscinny et Uderzo

La pourpre antique d’origine marine est une teinture rouge violacée obtenue à partir de mollusques gastéropodes de la famille des Muricidées : Bolinus brandaris  (Linnaeus, 1758), Hexaplex trunculus  (Linnaeus, 1758) et Stramonita haemastoma (Linnaeus, 1767). 

1- Introduction

Cette teinture a pour origine un mucus incolore sécrété par la glande hyppobranchiale, présente dans la cavité palléale situé le long du rectum du mollusque, qui, après macération et ébullition et au contact de la lumière, devient jaune puis vert, bleu, et enfin pourpre. Au final, est obtenue une gamme de couleurs de diverses nuances allant des rouges sombres aux violets en passant par les bleus violacés. La nuance la plus prisée étant celle du « sang caillé noirâtre ».

Tyr, ville du Liban actuel, fut pendant 3000 ans jusqu’à la chute de l’empire byzantin en 1453 le centre de production de ‘la pourpre de Tyr’ le plus important du bassin méditerranéen. De vastes gisements de coquillages ont été excavés à la périphérie de Tyr.

« Le Péloponnèse est entièrement entouré par la mer, à l’exception de l’endroit où il tient au continent par l’Isthme de Corinthe. Les côtes de la Laconie fournissent des coquillages dont on tire une pourpre qui est la plus estimée pour la teinture, après celle de la mer de Phénicie. » Pausanias ( 115-180) Livre III 21-6 

Les vêtements de laine, lin et soie teints en pourpre réputés pour leur grande qualité mais du fait de leur prix très élevé, compte tenu du difficile procédé de fabrication, furent réservés dans la Grèce hellénistique, l’empire romain, l’empire byzantin, l’église catholique…à une élite politique, religieuse, militaire… devenant ainsi le symbole du pouvoir, d’une haute dignité, du prestige et de la richesse. La couleur pourpre reste, encore aujourd’hui, le symbole du pouvoir des cardinaux dans l’église catholique.

La pourpre est omniprésente depuis la haute Antiquité jusqu’à la Renaissance : pigments de pourpre sur des fresques à Santorin, dans les encres des enluminures de manuscrits médiévaux ; tissus, parchemins, vélins, papiers pourprés ; vêtements de l’élite dans la Grèce hellénistique, dans l’Empire romain, costumes cléricaux des Eglises orthodoxes et catholiques ; nombreuses occurrences sur papyrus égyptiens, tablettes de terre cuite aux caractères cunéiformes, dans la Bible, sous la plume d’Homère, d’Aristote, de Pline l’Ancien…

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Coquilles aérophones

Triton -Jacob de Gheyn (1596-1641) - Rijksmuseum

Triton soufflant la conque – Jacob de Gheyn (1596-1641) – Rijksmuseum

Lors de son cheminement entre Le Caire et Gaza à travers les déserts du Sinaï et du Negev, Pierre Loti évoque son arrivée sur les bords du golfe d’Aqaba :

« Maintenant, nous marchons sur des coquilles, des coquilles comme jamais nous n’avions vu. Pendant des kilomètres, ce sont de grands bénitiers d’église, rangés par zones ou entassés au gré du flot rouleur ; ensuite, d’énormes strombes leur succèdent, des strombes qui ressemblent à de larges mains ouvertes, d’un rose de porcelaine ; puis viennent des jonchées ou des monceaux de turritelles géantes, et la plage, alors toute de nacre blanche, miroite magnifiquement sous le soleil. Prodigieux amas de vies silencieuses et lentes, qui ont été rejetées là après avoir travaillé des siècles à sécréter l’inutilité de ces formes et de ces couleurs…On trouve aussi les cônes, les porcelaines, les rochers, les harpes, toutes les variétés les plus délicatement peintes et les plus bizarrement contournées, la plupart servant de logis à des bernard-l’ermite et courant à toutes petites jambes quand on veut les toucher. Et çà et là, de gros blocs de corail font des taches rouges parmi ces étalages multicolores ou nacrés. » Pierre Loti, Le désert

Les coquilles de divers mollusques gastéropodes qui depuis la lointaine Préhistoire ont été utilisés comme aérophones, instruments de musique à vent, pour émettre des sons et communiquer sont dénommées ‘conques’. Ce vocable regroupe en fait essentiellement 4 espèces de mollusques gastéropodes appartenant à 2 familles :

  • Les Strombidae : tel Aliger gigas (Linnaeus, 1758) dit  ‘strombe géant
  • Les Tritonidae ou Charoniidae : tels Charonia tritonis (Linnaeus, 1758) dit ‘triton géant’, Charonia lampas (Linnaeus, 1758) dit ‘triton à bosses‘, charonia tritonis variegata (Lamarck, 1816) dit ‘triton dentelé‘ 

Ci-dessous à gauche : Aliger gigas (Linnaeus, 1758) dit ‘strombe géant’. A droite : Charonia tritonis (Linnaeus, 1758) dit ‘triton géant’.

                                                                                                    Lire la suite

Yves Coppens

En 1991, le Club géologique prépare une grande exposition « L’Odyssée préhistorique » qui se tiendra du 8/10/1991 au 4/3/1992 dans le Centre Culturel André Malraux du Kremlin Bicètre (94). L’organisation est assurée par Georges Vancraynest pour la partie ‘préhistoire’ et par Pierre-Yves Le Maguet pour la partie ‘administrative’, tous deux membres du club, en collaboration avec Jean Pierre Roucan, Directeur des Sciences de la Terre au Palais de la Découverte, membre honoraire de notre Club.

Georges Vancraynest, le spécialiste de la préhistoire au sein du Club, a l’idée de prendre contact avec Yves Coppens titulaire depuis 1983 de la chaire de paléontologie et préhistoire au Collège de France. Surpris d’obtenir facilement un rendez-vous avec Yves Coppens au Collège de France et de découvrir la modestie et l’affabilité de cet éminent scientifique, Georges lui présente le projet de l’exposition en cours de préparation et le sollicite pour en être le parrain. Yves Coppens accepte volontiers.

Yves Coppens assistera à l’inauguration le 8/10/1991, fera, en présence de Claudine Decimo, Madame la maire du Kremlin Bicêtre, un exposé devant la vitrine consacrée à Lucy, Australopithecus afarensis, fossile d’une petite australopithèque daté de 3,2 millions d’années, dont il est le codécouvreur en 1974 en Ethiopie. 

Durant l’exposition Yves Coppens fera, gracieusement, devant un public nombreux, 2 conférences sur Lucy. 

Au printemps 1992, dans les locaux du Club géologique, Yves Coppens sera élevé au rang de Membre d’Honneur du Club. Ci-après quelques photos relatant cette cérémonie.

Trois réactions, parmi d’autres, de membres du club qui ont connu Yves Coppens :

« J’ai eu beaucoup de peine à l’annonce de sa mort, c’était un être exceptionnel et d’une grande gentillesse, sans égo surdimensionné. » Maryse

« Cet homme, au-delà du grand scientifique, était un véritable humaniste. De la graine de panthéonisable ! » Xavier

« Un chercheur sympathique, d’une grande simplicité, d’une grande compétence et grande ouverture. » François

Plus de photos de cette exposition « L’Odyssée préhistorique » ici