Volcanisme en mer Egée

JP Cadet et son auditoire

Ce samedi 1er décembre, à l’initiative de Suzette et Henri Mulleman (Pdt du Cercle Quercynois des Sciences de la Terre, membres du Club) la conférence sur le volcanisme en mer Egée a été l’occasion d’un beau brassage de passionnés de géologie : collègues informés par le Portail Malin, adhérents de l’association LAVE (l’Association Volcanologique Européenne) et son délégué IdF Norbert Choisi, élèves du cours de Géologie de M. Besombes à l’Association Philotechnique, Jean Paul Cadet (ancien professeur de géologie structurale à l’université Pierre & Marie Curie) et membres du Club. En tout une quarantaine de personnes pour écouter les différents intervenants : 

1- La tectonique de la mer Egée présentée par Jean-Paul CadetDurant le Crétacé (-145Ma/-65Ma), la séparation entre les plaques américaines et africaines a créé une rotation de la plaque africaine et la fermeture de la Théthys. Les mouvements ont entraîné la collision entre les plaques européennes et africaines avec la création des Alpes et l’ouverture de la méditerranée. La subduction de la plaque africaine sous la plaque eurasienne et la prise en étau de la plaque anatolienne provoquent une zone de contraintes qui créent les conditions propices à l’émergence d’un arc d’îles volcaniques dans la mer Egée, notamment Santorin dont l’éruption réputée dater du 17ème siècle BP pourrait avoir détruit la civilisation minoenne de la Crête et avoir affecté jusqu’à l’Égypte (décrite dans la bible par les plaies de l’Egypte). Cependant, la plus forte explosion volcanique de la méditerranée a été celle de Kos il y a 161000 ans. Support de la présentation de JP Cadet.

2- L’arc volcanique Egéen et parcours de voyages présentés par Suzette et Henri. Ils parcourent la Grèce depuis 10 ans et ont commenté les sentiers des volcans avec cartes, photos, videos le long de l’arc volcanique partant de Sousaki, puis Egine, Methana, Poros, Milos, Santorin, Nisyros, Kos. Avec notamment à Nisyros l’itinéraire dans une caldeira de 4km formée par une explosion gigantesque il y a 6000 ans. La vidéo de la descente au fond du cratère de Stephanos rappellera par ses bouillonnements et fumées la place de Nisyros dans les volcans actifs ; également un zoom particulier sur l’intérêt géologique de l’ile de Milos dont le médecin Hippocrate relatait déjà les vertus thérapeutiques des sources chaudes.

3- En clôture, Norbert Choisi qui s’est rendu sur 20 volcans actifs nous conte quelques-unes de ses pérégrinations pour l’observation d’activités volcaniques en différents endroits du monde notamment celle du volcan dukono en Indonésie.

La séance continuera par une dégustation de µпαKλαβά (baklava grecque) faite par Henri et d’autres pâtisseries confectionnées par les participants puis par la visite de l’atelier et du hall d’exposition.

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Changement de classe !

Ca s'arrose !
Gastéropode ? Ça s’arrose ! Dessin de Marc Périnaud -1988

Des squelettes humains préhistoriques, longtemps attribués à des hommes, ont été récemment ‘requalifiés’ en squelettes de femmes.

Il s’agit notamment du squelette humain Magdalénien découvert par Marcel Blanchard en 1934 dans la grotte de St Germain la Rivière (Gironde, France), attribué à un homme, qui vient de faire l’objet d’une révision de sexe.  La conclusion de l’étude (voir biblio) menée en 2002 indique : « Cela signifie que, si le dimorphisme sexuel des populations du Paléolithique supérieur ne diffère pas de celui de l’ensemble des populations actuelles, ce qui est vraisemblable en raison de leur identité taxonomique, le spécimen de Saint-Germain-la-Rivière est statistiquement féminin avec un risque d’erreur négligeable. Le réexamen des os coxaux du squelette de Saint-Germain-la-Rivière selon deux méthodes, la première morphologique, la seconde morphométrique dont la fiabilité très élevée a été testée par ailleurs confirme de manière certaine I’attribution de ce spécimen à une jeune femme adulte ».  

     Squelette Magdalénien – Saint Germain la Rivière
     Dame du Cavillon – Musée de l’homme

 

 

 

 

 

   

 

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Exposition Poterne 2018

 

Actuellement, le hall d’entrée de la Poterne est meublé par 16 vitrines thématiques où sont exposés des minéraux – certaines pièces sont assez exceptionnelles – , des fossiles, des récoltes de fouilles, des moulages d’objets préhistoriques…Située sur le passage des nombreux visiteurs de la maison des Associations de la Poste, cette exposition est une magnifique façade pour le Club. Aujourd’hui 13 de ces vitrines bénéficient d’un éclairage intégré. C’est l’occasion de les découvrir. Voici un aperçu photographique… pas encore complètement exhaustif. 

Remerciements à Daniel et Michel, les artisans des éclairages de 13 vitrines. Travail qui a demandé beaucoup de patientes et minutieuses recherches pour trouver et adapter le matériel électrique. Le résultat est saisissant !

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Le calendrier républicain et la Géologie

Le 21 septembre 1792, la Convention Nationale proclame la 1ère République et adopte le principe d’un nouveau calendrier qui devra s’affranchir de la monarchie et du christianisme. Il entre en vigueur le 15 vendémiaire an II (), mais débute le 1er vendémiaire an I () jour de l’équinoxe d’automne. Ce calendrier fut aboli par un senatus-consulte pris lors de la séance du Sénat le 22 fructidor an XIII qui remis en usage le calendrier grégorien à dater du 11 nivôse an XIV suivant, soit le 1er janvier 1806.

Gilbert Romme, député de la Montagne, est le rapporteur de la Commission chargée de l’élaboration du nouveau calendrier. Le calendrier républicain basé sur un système décimal, comprenait 4 saisons de 3 mois, chacun de 30 jours divisés en 3 décades. Les noms de chaque jour de la décade avaient pour dénomination : Primedi, Duodi, Tridi, Quartidi, Sextidi, Septidi, Octidi, Nonidi et Decadi. Les 5 ou 6 jours supplémentaires (années bissextiles), les « sans culottides » étaient des fêtes républicaines nouvelles : fête de la Vertu, du Génie, du Travail, de l’Opinion…  Continuer la lecture de Le calendrier républicain et la Géologie

Nautile, ammonite…curiosités mathématiques

Lorsqu’on observe la coupe d’un nautile ou d’une ammonite, on ne peut éviter d’être frappé par la perfection de leur courbe spiralée.

Jacques Bernouilli (1654-1705), célèbre mathématicien dont les lois sur les fluides font autorité, fut si fasciné par la beauté mathématique de la courbe du Nautilus pompilius qu’il demanda qu’elle soit gravée sur sa tombe, et il l’appela spira mirabilis en raison de son schéma de croissance.

D’Arcy Thompson écrit « Dans la croissance d’une coquille, nous ne pouvons concevoir de loi plus simple que celle qui dit que la coquille doit grandir en largeur et en longueur dans les mêmes proportions invariables ; cette loi très simple est celle que la nature a tendance à suivre. La coquille, comme l’animal qui l’habite grandit en taille sans changer de forme. L’existence de cette relation de croissance constante, de cette forme constante, fait partie de l’essence de la spirale équiangle et peut être considérée comme la base de sa définition. »

Y aurait-il quelque harmonie ou quelque relation mathématique dans ces coquilles ?

Lire l’intégralité du texte Nautile, ammonite… curiosités mathématiques rédigé par Jacques Géraud ancien président du club et publié dans le bulletin interne du club – n°44 de juin 1998. 

Grignon, une passion

Ce document est destiné à garder la trace de ce que notre Club a entrepris, comme il en avait pris l’engagement le 18 septembre 1988 auprès du Muséum d’Histoire Naturelle et l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, devenu Agro Paris Tech : préserver le site paléontologique mondialement connu, le mettre en valeur et constituer une collection des espèces qui y ont été identifiées.

Que tous ceux qui ont participé à toutes ces actions en soient chaleureusement remerciés, sans l’Equipe fidèle qui s’est peu à peu constituée, a accru et partagé ses connaissances, rien n’eut été possible.  Grignon, une passion (accès restreint).

A tous, merci. Claude Hy

Volcanisme en mer Egée

Le Club vous propose d’assister à une conférence sur le Volcanisme en mer Égée : le Samedi 1er Décembre à 14h15, Salle RC1 au rez de Chaussée, 8 rue Brillat Savarin 75013 (ouverture de la salle à 13h45).

 

 

Programme de la conférence :

1- Tectonique de la mer Egée présentée par Jean-Paul Cadet (ancien professeur de géologie structurale à l’université Pierre & Marie Curie). Durée 20mn environ, réponses aux questions  10mn

Durant le crétacé (-145Ma/-65Ma), la séparation entre les plaques américaines et africaines a créé une rotation de la plaque africaine et la fermeture d’un océan appelé  Théthys. Les mouvements ont entraîné la collision entre les plaques européennes et africaines avec la création des Alpes et l’ouverture de la méditerranée. Il sera expliqué les mouvements de plaques qui ont formé une fosse océanique profonde de plus de 4500 mètres, un arc d’îles non volcaniques dont la Crête et Rhodes et un arc d’îles volcaniques comprenant Santorin qui s’est caractérisé par l’éruption minoenne réputée dater du 17ème siècle avant notre ère avec des conséquences qui ont affecté jusqu’à l’Égypte (décrite dans la bible par les plaies de l’Egypte). Cependant, la plus forte explosion volcanique de la méditerranée a été celle de Kos il y a 161000 ans.

2- Arc volcanique Egéen et parcours de voyages présentés par Suzette et Henri Mulleman (Pdt du Cercle Quercynois des Sciences de la Terre, membres du Club). Durée 45mn environ, réponses aux questions  10mn

Suzette et Henri qui parcourent la Grèce depuis 10 ans, commenteront les sentiers des volcans avec cartes, photos, videos. La Grèce comporte 4 géoparcs. Les zones d’intérêt géologique comportent des sentiers de découverte géologique (l’île de Nisyros en comporte 10, et Milos 6).

Le parcours décrira l’arc volcanique partant de Sousaki, puis Egine, Methana, Poros, Milos, Santorin, Nisyros, Kos.

Le séjour à Nisyros permettra de décrire l’itinéraire dans une caldeira de 4km formée par une explosion gigantesque il y a 6000 ans. La vidéo de la descente au fond du cratère de Stephanos rappellera par ses bouillonnements et fumées la place de Nisyros dans les  volcans actifs, etc..

Il sera montré que ce volcanisme est fortement associé à l’hydrothermalisme. Le médecin Hippocrate a relaté les vertus thérapeutiques des sources chaudes de Milos. On notera la mer chaude avec des bains thermaux à Kos (Therma). Le volcanisme sous-marin, dont celui de Kolumbo dont la dernière éruption date de 1650 sera abordé .

La Grèce comporte 4 géo-parcs. Les zones d’intérêt géologique comportent  des  sentiers de découverte géologique (l’île de Nisyros en comporte 10, et Milos 6) . Suzette et Henri qui parcourent la Grèce depuis 10 ans, commenteront ces  sentiers des volcans avec  cartes, photos, vidéos.   

3- Clôture par Norbert Choisi (Responsable Île de France de l’Association LAVE) qui s’est rendu sur 20 volcans actifs pendant leur éruption. Durée 10mn, les questions continueront pendant le dessert

La séance continuera  par une dégustation de  µпαKλαβά (baklava grecque) faite par Henri, vous pouvez aussi amener vos spécialités de gâteaux ou boissons.

Vous pourrez pendant la dégustation continuer à discuter avec les conférenciers et poser vos questions théoriques ou pratiques sur vos projets de voyages volcaniques.

Cette conférence est ouverte aux adhérents du Club Géologique IDF, de LAVE et de l’ACGA. 

>> Pour la bonne organisation de cette séance, merci de vous inscrire par mail : clubgeologiqueidf@orange.fr

Accès : https://clubgeologiqueidf.fr/leclub/paris/

JPO du Club à Grignon

Cette année le domaine de Grignon n’était pas ouvert pour la Journée Européenne du Patrimoine car AgroParisTech ne participait pas. Le Club avait malgré tout maintenu sa Journée Portes Ouvertes en ce samedi 15 septembre et c’est donc sur sa seule notoriété et la seule communication déployée par ses membres que 90 personnes ont bénéficié de l’accueil dans le pigeonnier et de la visite commentée de la falunière.  

L’accueil au RdC du pigeonnier 

  • Présentation des panneaux pédagogiques sur l’évolution de la vie au cours des temps, les transgressions et régressions marines qui ont façonné le sous-sol du Bassin Parisien au cours de l’Eocène, les scientifiques qui ont fréquenté Grignon, le contenu malacologique de chaque étage de la falunière. Commentaires sur les vitrines où sont exposées les coquillages trouvés dans chacun des niveaux de la falunière.
  • 2 ateliers binoculaires étaient aménagés dans le pigeonnier, avec observation guidée d’otolithes, d’algues calcaires, de chitons et de madréporaires. 

Visite de la falunière

  • Traverser, sous la conduite de membres du club, le parc du domaine, admirer le château Louis XIII et les différents bâtiments et être accueilli dans la falunière par Didier Merle pour une présentation pédagogique de haut niveau sur le contexte de formation des différents dépôts sédimentaires dans la falunière, la richesse de la faune, le récent arrêté préfectoral de protection du site…

Merci à Monsieur Olivier Martin, Directeur d’AgroParisTech Grignon, pour son autorisation à nous permettre d’emmener les visiteurs jusqu’à la falunière en traversant le domaine.

Merci à Didier Merle, Maître de Conférences au MNHN, pour ses 3 prestations de visite commentée de la falunière.

Merci à tous les membres du Club qui se sont investis dans l’organisation et la communication de la JPO.

Yann Deffontaine, Pdt du Club

Photo en-tête : Didier Merle et une partie du public

Grignon : 15 septembre journée portes ouvertes

Ce samedi 15 septembre journée portes ouvertes à Grignon, dans les locaux du club. Les membres du Club vous accueilleront à partir de 14 h pour :

  • Une visite guidée de l’exposition (au Rdc du pigeonnier) sur la faune lutétienne de la falunière de Grignon, récemment classée par le préfet des Yvelines comme patrimoine naturel remarquable nécessitant protection.
  • Une visite guidée de la falunière par Didier Merle, maître de conférence au Museum d’Histoire Naturelle.

Les coordonnées du site de Grignon et l’accès au pigeonnier sont disponibles sur : https://clubgeologiqueidf.fr/leclub/

 

Le patrimoine géologique

« Nous ne tenons pas la Terre de nos parents, elle nous est prêtée par nos enfants »

L’arrêté de protection de géotope du site d’intérêt géologique du domaine de Grignon à Thiverval-Grignon (une zone incluant tout le secteur autour de la Falunière et une zone incluant la Côte aux buis – voir carte sur l’arrêté) ainsi que celui relatif au site de la Ferme de l’Orme à Beynes signés par le Préfet des Yvelines le 26 mai 2018 sont l’occasion d’évoquer la lente évolution de la notion de patrimoine et plus particulièrement celle du patrimoine géologique et de sa protection.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est en 1792, au plus fort des saccages perpétrés sous la révolution française qu’est né le concept de patrimoine national suivi en 1793 du concept de monument historique, débouchant dès 1810 sur une démarche d’inventaire et de publication. En 1837 est créée la commission des monuments historiques. Sur commande de Prosper Mérimée, inspecteur général des monuments historiques, ont lieu les premières grandes restaurations : la basilique de Vézelay, la cité de Carcassonne, le château de Pierrefonds (60), la cathédrale ND de Paris…

  • La Loi du 30 mars 1887

Le 30 mars 1887 est votée la première loi relative à la conservation des monuments et objets mobiliers présentant un intérêt historique et artistique.

Tout au long du XXème siècle la protection sera étendue aux monuments naturels, aux sites, aux œuvres d’art, aux collections, aux découvertes archéologiques, aux abords des monuments historiques, aux quartiers anciens et les pouvoirs de l’Etat ne cesseront d’être accrus (limites au droit de propriété pour cause d’intérêt public et travaux de restauration menés d’office…)

A partir de la moitié du XXème siècle, l’environnement est au cœur du patrimoine à protéger avec la création des parcs nationaux en 1960, le vote de la loi littoral en 1975 et de la loi montagne en 1985.

Quant à la préservation des objets géologiques, c’est certes une préoccupation ancienne, mais c’est une préservation ex situ, notamment à travers les collections des cabinets de curiosités d’amateurs éclairés et des musées ou autres établissements publics. La nécessité de préserver in situ les sites géologiques et de les considérer comme patrimoine géologique est apparue dans les années 1970.

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