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Protection du Lutétien de Grignon

Le 26 mai 2018  l’Arrêté de protection est pris par le Préfet des Yvelines.

En Île-de-France 2 sites figurent sur une liste départementale des sites d’intérêt géologiques et 2 arrêtés préfectoraux de protection de géotope (APPG) ont été pris pour :

 

  • le site d’intérêt géologique du lieu-dit de la ferme de l’Orme à Beynes ;
  • le site d’intérêt géologique du domaine de Grignon à Thiverval-Grignon. 

Il s’agit des deux premiers sites en France bénéficiant d’un APPG.

Concernant Grignon,  rappel des étapes du processus de protection :

  • Fiche d’inscription du domaine de Grignon à l’inventaire national du patrimoine géologique remplie par : Elise Auberger, Didier Merle et Jean-Pierre Gély.
  • Le 26 novembre 2015 : Motion du CSRPN, pour soutenir l’inscription à l’inventaire : « Le CSRPN confirme le fort potentiel scientifique de rang international que présente le site de Grignon. Celui-ci apparaît comme prioritaire dans le classement de l’inventaire du patrimoine géologique régional ». A la signature de Jean-Pierre Gély, Président de la Commission régionale du patrimoine géologique d’Ile-de-France et de Christine Rollard, Présidente du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel.
  • 26 Novembre 2017 : Dossier de présentation des sites d’intérêt géologique des Yvelines – Lutétien à Beynes et Grignon – par la Direction Régionale et Interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) Ile de France à destination du préfet des Yvelines en vue d’établir un Projet d’arrêté de protection de Géotope  : « …Les sites d’intérêt géologique de Beynes et de Grignon constituent les deux sites prioritaires à protéger en Ile-de-France en raison de la formation géologique concernée du Lutétien, étage de référence internationale qui tire son nom de la région parisienne (Lutetia, ancien nom latin de Paris) où il fut décrit la première fois ainsi que de l’extraordinaire richesse paléontologique très bien conservée qu’ils contiennent. Il est donc absolument nécessaire de préserver ces sites remarquables (…) en prenant des arrêtés de protection de géotope permettant de préciser les mesures de protection adaptées en fonction du contexte géologique local et des usages existants. »
  • Décembre 2017 : Suite à la proposition de la DRIEE, projet d’arrêté de protection de Géotope (APPG) par la préfecture des Yvelines
  • Le 26 mai 2018 : Arrêté de protection pris par le Préfet des Yvelines.

Les Cisterciens de la Drôme et la Géologie

En 1869, les moines cisterciens de l’abbaye d’Aiguebelle, fondée en 1137 dans la Drôme provençale aux confins du Dauphiné et de la Provence, ont inauguré une activité de chocolaterie qui a connu un succès remarquable. En plus de l’atelier initial installé dans l’abbaye, un deuxième atelier a été ouvert à Donzère (26) en 1875, suivi de deux autres ateliers en Algérie et au Maroc en 1942 pour compenser le manque d’approvisionnement de la métropole en matières premières pendant la guerre. Bien que la chocolaterie de l’abbaye ait fermé ses portes en 1935 et celle de Donzère en 1978, la Compagnie Chérifienne de Chocolaterie continue actuellement à produire le chocolat de la marque « Aiguebelle ».
Mais quel est le lien entre ces moines cisterciens d’Aiguebelle, leur chocolaterie et la Géologie ?

AG nationale à Remuzat

L’assemblée générale du Club géologique national a eu lieu le 19 mai à Remuzat dans une atmosphère très amicale sous la présidence de Jean-Louis Vercruysse (jean-louis.vercruysse@orange.fr). Au milieu de la joie de ces retrouvailles annuelles, nous avons aussi partagé un moment de grande tristesse à l’évocation de la disparition récente de Maud Nguyen et André Laurichesse. Après l’approbation unanime des différents rapports et comptes, les membres du Conseil d’Administration 2017 ont été réélus pour former le Conseil d’Administration 2018. Les présidents des sections régionales dont le président de la section Ile De France, Yann Deffontaine, sont membres de droit de ce Conseil d’Administration. Merci à eux tous pour leur travail et leur dévouement au bon fonctionnement de l’association.

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LES METEORITES

Laurent Grasso

La visite organisée par le club à l’exposition ‘Météorites’ le 11 février 18 a inspiré à Françoise L. l’article suivant :

Tombées sur terre, parfois discrètes, parfois destructrices, parfois, si elles ne sont pas trop grosses dans un trait de lumière (le météore) accompagné d’un grondement de tonnerre (celui-ci dû à une onde de choc à la vitesse d’une dizaine de km/sec, celui-là dû aux frottements intenses dans les couches atmosphériques) : ce sont les Météorites.

En arrivant, elles peuvent éclater, se vaporiser partiellement, fondre superficiellement (à cause d’une température dépassant 2000 °), ce qui les revêt d’une croûte noire plus ou moins vitreuse et brillante : c’est la croûte de fusion.

Chaque année, plus de 20 000 tonnes de matière météoritique entrent dans l’atmosphère terrestre. Ce sont surtout des poussières interplanétaires dont les plus grosses (environ 1 mm) constituent les étoiles filantes. On estime qu’il tombe seulement 5 tonnes par an de météorites dont la masse est supérieure à 1 kg, soit environ 5 000 météorites. Continuer la lecture de LES METEORITES

DOCUMENTATION POUR LA DÉTERMINATION DES FOSSILES DE L’EOCENE

Trouver un fossile ? La belle histoire… qui commence ! Il va falloir le nettoyer, éventuellement le consolider, le déterminer, confectionner une étiquette/data (papier ou numérique), le classer…

Une étiquette/data doit comporter les éléments suivants : nom de genre suivi du nom d’espèce (détermination), nom de l’auteur et date de première description (Emarginula costata Lamarck, 1802), le lieu précis de découverte (carrière, lieu-dit, sans oublier le niveau dans la couche), l’étage géologique auquel il appartient et la date de sa découverte. Une photo éventuelle peut venir compléter ‘l’étiquette’ dans le cas d’insertion dans une base de données informatique.

Donc, la première chose fondamentale à faire est d’associer le fossile à son lieu précis de découverte. Vous seul.e êtes en mesure de l’indiquer. En cas d’erreur ultérieure de manipulation (mélange ou perte d’étiquettes, transfert de boites…), autant il sera toujours possible de déterminer le fossile, autant son lieu de prélèvement et son étage seront impossibles à reconstituer.

Pour la détermination :

  • Soit, vous êtes un virtuose et ce sera un jeu d’enfant
  • Sinon, vous avez besoin de documentation et c’est l’objet de ce document que d’indiquer pour chaque embranchement (mollusques, foraminifères…) les ouvrages de référence à consulter pour la détermination des fossiles de l’Éocène. Ces ouvrages sont pour la plupart libres de droit et disponibles sous forme numérique.
  • La troisième solution est de vous appuyer sur les éminents taxonomistes présents dans le club.
Photo : Description des animaux sans vertèbres découverts dans le bassin de Paris T2 Atlas. G.Deshayes Ed. 1866, extrait pl. 87

Jacques et Hervé

Grignon le 14 Avril

Réunion du 14 avril. Après le traditionnel tour de table, la parole est à Hervé D., qui, après plus d’une année d’absence, est revenu en pleine forme. Au programme, la restitution en avant première de ses travaux sur les foraminifères de Grignon avant publication. L’objet de ses travaux était l’étude des régimes hydrodynamiques, les conditions de dépôt et la mesure de la variation de la faune et son abondance. Ses travaux qui ont nécessité la manipulation de quelques 50000 foraminifères, ont permis à Hervé de mettre en évidence un phénomène de vannage des foraminifères sous l’effet des tempêtes et de déterminer avec précision les zones de la falunière à régime hydrodynamique fort (milieu agité et tempêtes) et les zones de régime hydrodynamique faible (dépôts inter-tempêtes et milieu calme dans une baie plus fermée.

Après le déjeuner, travaux de déblaiement et de fouilles dans falunière.

 

 

Animation géologique

Le mercredi 21 mars, le Club Géologique a organisé, dans le hall du Club Musical et de la Compagnie du Message, une présentation de ses activités à l’attention des membres de ces deux clubs qui se rendaient à leur activité.

Cette présentation avait été annoncée par l’installation de deux vitrines dans ce hall un mois à l’avance ainsi que par des mails adressés par nos partenaires à leurs adhérents.

Brigitte, Hélène, Renée, Daniel, Jean, Michel, Gabriel et Jacques étaient présents pour parler des activités du club et répondre aux questions des visiteurs. 

Trois activités étaient représentées :

Paléontologie : observation de microfossiles à travers une binoculaire et présentation de divers fossiles du Bassin Parisien ( Grignon, Chaumont en Vexin). Une boite de fossiles de Grignon (Lutétien) et une boite d’oursins de Mortagne dans le Perche (Callovien) étaient à disposition des visiteurs.

Pétrographie: Plusieurs lames minces en provenance des volcans d’Auvergne (Chaîne des Puys) étaient proposées à la lecture à travers le microscope polarisant. Ces lames et les échantillons correspondants ainsi que deux panneaux et un document explicatifs avaient été mis à disposition par Dominique Rossier de la Saga (Société Amicale des Géologues Amateurs).

Préhistoire : différents outils et objets de la préhistoire dont une reproduction d’un crane de Néanderthal

Une soixantaine de personnes se sont arrêtés sur notre stand dont les enfants d’une centre aéré de la Ville de Paris emmené par une adhérente du Club Musical.

Merci au Club Musical, à la Compagnie du Message et à la Saga pour leur appui. Ce fut un grand plaisir pour toute notre équipe de partager son enthousiasme et ses connaissances, et de répondre à la curiosité des petits et des grands.

L’échelle chronostratigraphique

The Geological Time Spiral - A Path to the Past - United States Geological Survey - Sept 2008

La stratigraphie ( du latin stratum : couverture et du grec graphein : écrire ) est la science qui étudie la succession des dépôts sédimentaires, qui se présentent en affleurement sur le terrain, en sondage, en couches distinctes ou en strates.

La chronostratigraphie est une branche de la stratigraphie dont l’objet est l’étude de l’âge des couches (strates) de roches.

Une échelle chronostratigraphique permet de classer chronologiquement les divers événements/étages géologiques qui sont intervenus depuis l’origine de la Terre, il y a 4,55 milliards d’années, jusqu’à nos jours. L’histoire de la Terre a été fractionnée en différentes tranches de temps : éon, ère, période, époque, étage.

Tout d’abord un peu d’histoire pour comprendre les origines de l’échelle chronostratigraphique 

          1. Le principe de superposition

Nicolas Sténon (1638 – 1686) géologue danois fut l’un des premiers à formuler des principes en géologie, notamment le principe de superposition, selon lequel dans une succession sédimentaire les couches récentes recouvrent les plus anciennes.

On doit, en 1760, au géologue italien Giovanni Arduino (1714-1795) d’après ses observations du relief de la Vénétie dans le vicentin (pays autour de Vicence -Vicenza) la décomposition des terrains et de l’histoire de la terre en 4   » ordres  « … accès à la totalité de l’article  échelle chronostratigraphique

Taxonomie et nomenclature

Photo Wikipedia

La taxonomie classe les Animaux et les Plantes en différentes catégories. Elle range tous les êtres vivants suivant les caractères qu’ils ont en commun, des plus généraux (règne) aux plus particuliers (espèce). Tout être vivant connu et étudié sera ainsi nommé, décrit, enregistré et accessible aux chercheurs de toutes origines.

D’autre part, la nomenclature est un système qui consiste à désigner les êtres vivants ou fossiles par un nom latin ou latinisé formé de deux mots, désignant respectivement le genre et l’espèce. Ces normes internationales bien précises sont instituées afin que la compréhension d’un écrit soit facilitée pour tous, quelle que soit l’origine géographique.

Le but de cet article est de tenter d’expliquer quelques règles permettant de mieux comprendre tout cela, sachant que c’est loin d’être simple !

De plus, chaque espèce est nommée, soit, mais il est important de connaître le pourquoi des terminaisons  des taxons que ce soit pour le genre ou pour l’espèce.

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Daguerre et les fossiles

La lecture de l’article publié dans ‘The conversation – France’ vous permettra de découvrir les conditions dans lesquelles Louis Daguerre réalisa en 1837, à la fois la première photographie de fossiles (à gauche) exposés au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) de Paris dans « la petite salle des fossiles » ainsi que ce qui semble être le premier portrait photographique, celui de M. Huet,  graveur, qui lui avait facilité l’accès au Museum.

Intitulé « L’histoire fascinante et méconnue du premier portrait photographique« , l’article a été publié le 18 mars 2018 sous la signature de Olivier lhl, Professeur de sociologie historique à l’Université Grenoble Alpes.  

Portrait de LAouis Daguerre – daguerréotype par Pierre-Ambrose Richebourg – 1844

Portrait de Louis Daguerre – daguerréotype par Pierre-Ambrose Richebourg – 1844